"Ras Sidr"… la destination des amateurs du ski nautique

Ras Sidr est bien plus qu’une simple petite ville habitée par les Bédouins du Sinaï ou qu’un ensemble de bâtiments aperçus par les voyageurs en route vers la destination la plus célèbre d’Égypte, Charm el-Cheikh. En réalité, c’est un véritable paradis où, il y a des millénaires, l’homme a conclu un pacte de paix avec la nature pour donner naissance au paysage que l’on contemple aujourd’hui.
C’est la première ville du Sud-Sinaï à l’est, située à environ 60 km du canal de Suez, sur le golfe de Suez. Elle couvre une superficie de 6 750 km² et se distingue par de nombreuses vallées fertiles. La ville est accessible par voie terrestre, maritime et aérienne. Elle se trouve à 200 km du Caire par la route via le tunnel du Martyr Ahmed Hamdi et peut également être rejointe par la mer depuis les ports de Suez, Adbiyah, Arish et Tur. La construction d’un aéroport international sur place a débuté, mais, pour l’instant, trois aéroports internationaux desservent Ras Sidr : Le Caire, Al-Arish et Charm el-Cheikh.
Ras Sidr s’apparente davantage à une véritable station balnéaire, attirant les passionnés d’observation des oiseaux, notamment les cailles, ainsi que ceux qui viennent admirer les chèvres de montagne disséminées dans la région. Elle séduit aussi les amateurs de pêche, car la zone de récifs coralliens de Ras Matamer compte parmi les plus riches sites halieutiques pour les passionnés.
La ville abrite trois communautés bédouines : Aïn Moussa, la vallée de Grandale et Abu Sawira, où l’on peut découvrir les coutumes tribales ancestrales et les arts bédouins, tels que l’artisanat raffiné orné des célèbres turquoises du Sinaï, les vêtements brodés et la musique traditionnelle.
La vallée de Grandale
La vallée de Grandale, située à 115 km du tunnel du Martyr Ahmed Hamdi, est considérée comme l’une des plus belles vallées du Sud-Sinaï. Elle est mentionnée par le grand historien Gamal Hamdan dans son ouvrage Le caractère de l’Égypte comme la vallée la plus importante de la région. Elle se distingue par ses nombreuses oasis, la présence d’oiseaux sauvages et d’animaux du désert. Longue de 75 à 85 km, la vallée possède un couvert végétal dense et abrite des sources naturelles d’eau douce qui coulent toute l’année, ce qui en fait un lieu idéal pour des campements bédouins et des safaris de trois jours.
Hammam Pharaon ou le Bain du Pharaon
Hammam Pharaon est une source d’eau sulfureuse jaillissant de la montagne, et la tradition raconte que c’est là que le pharaon Moussa se serait noyé. Situé à 60 km au sud du tunnel du Martyr Ahmed Hamdi, le site est renommé pour ses vertus thérapeutiques : il soulage les affections orthopédiques, rhumatismales et dermatologiques, notamment le psoriasis. Il est considéré comme la plus importante source thérapeutique d’Égypte, car son eau, à une température atteignant 92 °C, contient du calcium, du sodium, du potassium, du silicium, des sels dissous et du soufre.
La grotte de Wadi Qnet
La grotte de Wadi Qnet est l’un des plus anciens sites de tourisme culturel du Sinaï. On peut y découvrir des gravures relatant l’intérêt des anciens Égyptiens pour l’exploitation minière et l’envoi de missions dans ces régions de la vallée du Seder, à l’est du golfe de Suez. La grotte porte le nom d’une partie limitée de la vallée de Qnet, où se trouve la montagne renfermant les veines de turquoise exploitées par les anciens Égyptiens. Les vestiges d’anciennes habitations ouvrières subsistent encore sur un plateau élevé. La plupart des gravures ont été transférées au Musée égyptien du Caire, bien que certaines aient été endommagées lors de recherches de turquoise au début du siècle dernier.
Aïn Ras Sidr
Aïn Ras Sidr est l’un des principaux sanctuaires touristiques à vocation thérapeutique de la ville. Située au cœur du désert aride, elle est réputée pour ses sources d’eau chaude sulfureuse dont la température peut atteindre près de 200°C. L’eau jaillit en effervescence du sous-sol, libérant une vapeur riche en soufre. Après son jaillissement, elle s’écoule dans un canal d’une centaine de mètres pour former une vaste piscine naturelle peu profonde (environ deux mètres de profondeur) et large de plus de 100 mètres, où la température diminue progressivement.
En plus du tourisme récréatif sur ses plages, Ras Sidr compte également des sites archéologiques, parmi lesquels :
Gravures de la grotte
C’est la plus ancienne zone de tourisme culturel dans le Sinaï. Les gravures retrouvées dans la région de la grotte démontrent l’intérêt des anciens Égyptiens pour l’exploitation minière et l’envoi de missions dans la vallée de Sidr, à l’est du golfe de Suez. Toutefois, la plupart de ces gravures ont été endommagées. La grotte porte le nom d’une partie limitée de la vallée du Canyon, où se trouve la montagne renfermant les veines de turquoise exploitées par les anciens Égyptiens. Les vestiges des anciens chalets des ouvriers subsistent encore dans cette zone, construits sur une élévation dont les murs peuvent être retracés. Cependant, les gravures les plus importantes qui existaient autrefois n’y figurent plus : certaines ont été transférées au Musée égyptien du Caire, tandis que d’autres ont été détruites lors de tentatives de recherche de turquoise au début du siècle dernier.
Château El-Goundi ou Château du Soldat
Ce château situé sur Ras El-Gondi culmine à 2 150 pieds au-dessus du niveau de la mer et s’élève de 500 pieds par rapport à la plaine plate qui l’entoure de tous côtés. La colline, par sa forme unique et sa position dominante, constitue un repère naturel visible à l’œil nu à plusieurs kilomètres de distance. Sa construction est liée à des faits historiques. En effet, Salah El-Din et son frère, le roi Al-Adel (dit "le roi de justice"), commencèrent sa construction en 1183, et elle fut achevée en 1187.