Une lauréate de la Bourse Nasser élue Secrétaire générale de l’Union des Jeunesses Socialistes

La capitale marocaine, Rabat, a accueilli du 27 au 30 mai 2025 le deuxième congrès de l’Union des jeunesses socialistes démocratiques dans le monde arabe, avec la participation de délégations de jeunes issus de 16 pays arabes et la représentation de 24 organisations politiques et régionales de jeunesse. Cette édition, placée sous le signe du soutien à la cause palestinienne, a été baptisée "Session de la Palestine", affirmant ainsi la centralité de cette cause dans le combat des forces progressistes et de la jeunesse engagée dans la région.
Ce congrès a été marqué par l’élection d’une nouvelle direction de l’Union, avec à sa tête Smiha Laassab, élue secrétaire générale. Cette élection traduit une volonté collective de renouveler les structures de l’Union, tout en assurant une représentation équilibrée fondée sur la compétence, l’expérience et l’implication active dans les questions de jeunesse dans le monde arabe.
Smiha Laassab est l’une des jeunes figures les plus en vue de la scène politique marocaine. Elle est membre du Bureau national de la Jeunesse Ittihadie et membre du Conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Elle est également lauréate de la cinquième promotion de la Bourse Nasser pour le leadership international, l’une des initiatives les plus marquantes pour l’autonomisation des jeunes et la promotion de leur rôle dans le leadership.
Laassab a accumulé une riche expérience de terrain en assumant diverses responsabilités étudiantes, syndicales et féminines. Elle a notamment dirigé l’organisation étudiante à l’université Ibn Tofaïl de Kénitra, été coordinatrice régionale des femmes dans sa région, et occupé plusieurs fonctions organisationnelles qui ont contribué à forger son parcours et à affiner ses compétences politiques.
Dans son discours à l’issue de son élection, Smiha Laassab a affirmé que son engagement dans cette organisation régionale découle de son appartenance à un parti de gauche progressiste et social-démocrate, convaincu du rôle central de la jeunesse. Elle a souligné que la Jeunesse Ittihadie au Maroc constitue une composante essentielle de l’action socialiste démocratique aux niveaux national et arabe.
Elle a insisté sur le fait que parmi les principales missions qui lui incombent désormais figurent l’ouverture de nouvelles perspectives pour la jeunesse arabe, la mise à disposition d’une plateforme efficace pour exprimer leurs opinions et leurs positions, et le renforcement du rôle de l’Union en tant qu’espace de dialogue, de propositions et de solutions face aux préoccupations des nouvelles générations.
Les travaux du congrès ont porté sur l’unification des visions entre les composantes de l’Union, la formation de nouveaux leaders capables d’accompagner les mutations politiques et sociales dans le monde arabe et africain, ainsi que sur l’autonomisation politique, économique et sociale des jeunes. Les discussions ont également abordé le rôle des jeunes dans la résolution des conflits, notamment ceux liés aux frontières entre certains États.
Le congrès s’est déroulé dans une ambiance de dialogue responsable et de débat constructif, témoignant d’une conscience partagée des grands défis auxquels font face les jeunes générations, et d’une foi profonde dans la nécessité d’une action commune et d’une solidarité régionale pour réaliser un développement équitable et garantir un avenir plus stable et digne pour les peuples de la région.
Ce congrès constitue une étape importante dans le parcours de l’Union et une avancée vers le renforcement de la solidarité entre les jeunesses progressistes arabes, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle historique dans la défense des droits des peuples et la construction d’un avenir plus juste et équitable.
Dans son message adressé à la jeunesse, Smiha Laassab, nouvelle Secrétaire générale de l’Union des jeunesses socialistes démocratiques dans le monde arabe, a insisté sur l’importance d’élargir la conscience politique des jeunes et de s’ouvrir à la vie politique comme moyen fondamental de participer activement à la construction de la nation. Elle a affirmé : « La voix des jeunes ne peut être entendue que par les jeunes eux-mêmes, et leurs problèmes ne peuvent être compris que par eux. »
Elle a souligné que l’activation du rôle politique de la jeunesse constitue la voie vers l’accès aux centres de décision et vers une réelle influence sur les politiques publiques qui les concernent. Elle a ajouté que « c’est l’engagement politique effectif qui donne à la jeunesse une présence forte et influente dans la construction de l’avenir de notre région », appelant chaque jeune, fille ou garçon, à participer activement à la vie politique pour réaliser un changement réel et durable.