J’attendais le jour où nous pourrions compter sur nous-mêmes dans un domaine militaire crucial
Cet article a été traduit par Alaa Soliman
Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah
Chers frères,
Lorsque le vice-président et commandant en chef des Forces armées m’a informé que les usines militaires produisaient des munitions lourdes, j'ai ressenti une profonde satisfaction, car j’attendais ce jour où nous pourrions compter sur nous-mêmes dans un secteur militaire important.
Je me souviens de 1948, lorsque nous combattions en Palestine avec des munitions limitées, notamment des munitions pour mortiers. Israël, en revanche, trouvait tout ce qu'il voulait en termes d'armes et de munitions, que nous avions interdites. Nous recevions des bombes israéliennes tout en devant rationner nos propres bombes, car elles n’étaient pas suffisantes pour répondre efficacement.
Ces jours sont considérés comme des tournants majeurs dans l'histoire de la nation arabe. Nous étions sous le contrôle du monopole des armes, à la merci des pays coloniaux, qui se considéraient comme le principal et naturel fournisseur d’armes et de munitions. Nous recevions des armes avec des munitions insuffisantes pour se battre plus d’un jour, et nous savions qu'une arme sans munitions n'était que du fer forgé. Nous affrontions cette situation avec amertume, attendant le jour où nous pourrions fabriquer nos propres armes et munitions, ce qui n'était possible que si nous libérions notre pays de l'influence étrangère et coloniale.
Le colonialisme mondial conspirait pour nous rendre vulnérables, nous subjuguer et nous faire demander sa protection contre le danger et l’agression, notamment le danger israélien. Comment pouvions-nous demander protection contre Israël à ceux qui ont créé Israël et l’ont installé sur notre terre pour devenir une menace constante ?
Lorsque nous avons réussi à nous libérer grâce à la lutte de notre peuple, nous avons pu ouvrir des horizons dans tous les domaines. Aujourd'hui, nous voyons ces usines de munitions briser le monopole des armes et éliminer le contrôle par l'approvisionnement en armes. En même temps, ces usines, en défendant la patrie, œuvrent aussi pour la paix, le bien de l’humanité et le développement. Elles fabriquent des munitions lourdes tout en produisant également des outils et des machines utilisées dans la vie civile, contribuant ainsi à améliorer le niveau de vie dans tout le pays. C’est ainsi que nous atteindrons nos objectifs et remporterons la victoire.
Comme je l’ai toujours dit, nous construisons, et nous continuerons à construire malgré les crises et les pressions, peu importe les tentatives d'intimidation. Avec une main nous tenons l’arme et avec l’autre nous construisons avec détermination, foi et conviction. Cette arme est une protection pour notre patrie, notre honneur, ainsi que pour la production, la construction et le développement.
Aujourd'hui, alors que nous marchons sur cette voie, encore à ses débuts, nous avançons vers l’avenir avec espoir, foi en Dieu et confiance dans le peuple arabe. Nous aspirons à atteindre l’autosuffisance, à compter sur nous-mêmes et à ne plus être à la merci des monopoleurs d’armes. Avec la libération de la nation arabe et son destin entre les mains de ses enfants, nous pouvons réaliser beaucoup de choses.
Aujourd'hui, après la libération de la République d’Irak, nous pouvons accomplir beaucoup dans tous ces domaines grâce à la coopération et la solidarité industrielle. Avec les grandes forces libérées à Bagdad et celles au sein du monde arabe, nous pouvons créer une véritable industrie au service de la nation arabe et de l’individu arabe. Je m’adresse à nos frères venant d’Irak aujourd'hui et leur dis : nous chérissons cette révolution car elle a remporté la grande victoire tant espérée par les Arabes partout. Nous avons tous espoir que cette révolution apportera, avec l’aide de Dieu, la véritable liberté à toute la nation arabe et permettra un progrès en coopération vers la construction d’une nation arabe cohésive et collaborative pour le bien de tous les Arabes. Que Dieu nous aide tous.