Le musée égyptien…le plus ancien musée archéologique au Moyen-Orient

Le musée égyptien…le plus ancien musée archéologique au Moyen-Orient

Cet article a été traduit Youmna Eldessouky 

Révisé par Ghadir Tamer 

En parcourant les salles et en regardant les murs du musée égyptien, on voyage à travers le temps, on voit une histoire d’une civilisation qui a duré pour plus de 7000 ans et on dévoile les secrets des pharaons ainsi que les trésors incommensurables qui ont fasciné le monde. Le musée, situé au cœur de la capitale égyptienne, le Caire, est le plus ancien musée archéologique au Moyen-Orient. Il comprend la plus grande panoplie des antiquités égyptiennes au monde entier. Les visiteurs y viennent de par le monde pour trouver dans la rivière de civilisation un plaisir pour le cœur, une joie pour les yeux et une guérison pour l’âme.

L’idée de son établissement date de 1835 après que Mohamed Ali Pacha avait promulgué un décret portant la création d’une institution archéologique sous la direction de Riffa al-Tahtawi pour mettre fin aux vols des antiquités égyptiennes et interdire les consuls étrangers accrédités en Egypte de les envoyer vers les villes européennes. M. Ali Pacha a également élaboré des programmes visant à exposer et à maintenir les anciennes antiquités. Il a choisi la ville d’El-Azbakia pour y envoyer un grand nombre de diverses antiquités en la faisant le premier noyau d’un musée archéologique égyptien. Pourtant, ce projet n’a pas été couronné de succès vu que M. Ali Pacha est décédé avant son achèvement. En raison des bouleversements qui ont eu lieu après la mort de M. Ali Pacha, ces antiquités ont diminué. C’est pourquoi en 1848, le Khédive Abbas I avait ordonné de les transporter vers la citadelle de Saladin mais il a décidé de les a offerts au Duc autrichien, Maximilian, comme preuve de bonnes intentions après sa visite à cette collection archéologique à la citadelle.

En 1858, le Khédive Saïd a ordonné de créer une autorité d’antiquités égyptiennes pour protéger ces derniers contre le vol, et il a nommé M. Auguste Mariette président. M. Mariette a établi un programme pour documenter et enregistrer toutes les découvertes et les travaux de prospection. Il a également réussi à collecter plusieurs antiquités ainsi qu’à découvrir le cimetière de trésor de la reine Iâhhotep dans la région de Zeraa Aboul-Naga à Thèbes. Parmi les artefacts les plus importantes était la tombe dans laquelle se trouvait une collection de bijoux, d’ornements et d’armes tellement splendides qu’elle a encouragée le Khédive Saïd à créer un musée des antiquités égyptiennes à Boulaq. Le musée a été construit à l’époque du Khédive Ismail et ouvert pour la première fois en 1863, sous le nom « La Maison des antiquités anciennes »

Le musée de Boulaq a été subi de graves dégâts à cause d’une inondation et il n’était plus en bonne condition. En 1890, ses contenus ont été transportés vers un des palais du Khédive Ismail à Giza. Le Khédive Tawfiq a ainsi annoncé un concours international de la meilleure conception pour construire un nouveau musée au Caire. L’architecte français, Marcel Dourgnon, a gagné le concours et les Italiens ont été chargé de la construction du musée. Les travaux au musée commençaient à l’époque de Khédive Abbas Hilmy II en 1897 et sont finis en 1901. Le musée a été inauguré le 15 novembre 1902.

La conception du musée a été du style classique sans aucune influence ni de l’art égyptien ancien ni des anciens temples égyptiens sauf les salles intérieures qui simulent les compartiments au sein des anciens temples égyptiens.

La façade du musée est entourée de deux colonnes grecques tout comme celles du temple de Feyala. Sur l’entrée, il y a une statue de la déesse Hathor sous la forme d’une femme avec deux cornes dont au centre se trouve un soleil. Aux deux côtés de la façade, il se trouve deux statues de la déesse Isis portant une coutume grecque. Dans la partie en haut, à gauche et à droite, sont écrites les années 1897 et 1901 dans une indication aux commencement et fin des travaux. Il se trouve également les lettres « A-H » : les initiales de Khédive Abbas Hilmy II à l’époque duquel le musée a été construit.

Le musée est composé de deux étages principaux. Le premier comprend de lourds artefacts comme des dessins, des statues gigantesques en pierres de calcaire et de sable tels que les statues de Ramsès II, Sénousret, Khafre, Abu Al-Haul, Akhenaton et Hatchepsout.

Le deuxième étage comprend des artefacts de l’époque de Nouvel Empire dont les plus célèbres sont ceux du petit pharaon, ou le pharaon or « Toutânkhamon ». En outre, il se trouve deux salles de momies royales, de vastes salles intérieures avec de longues murs. La lumière naturelle se propage depuis les vitres sur le toit et les fenêtres du premier étage. Le Hall central du musée est le plus haut point à l’intérieur, il est utilisé donc pour exposer les antiquités telles qu’elles étaient exposées dans les anciens temples. Le bâtiment est construit d’une manière permettant à des travaux d’élargissement futurs. Il facilite aussi le mouvement des visiteurs d’une salle à une autre.

Le musée égyptien comprend plus de 180 milles artefacts dont les plus significatifs sont les pièces qui ont été trouvées dans les tombes des rois et des servants de la famille royale à Dahshur en 1894. Maintenant, le musée comprend les plus importantes pièces d’antiquités dans le monde qui représentent toutes les époques par lesquelles l’histoire égyptienne antique a passé. A titre d’exemples :

 

 

  1. Collection de la Préhistoire

Elle représente la production civilisationnelle de l’homme égyptien avant qu’il connaisse l’écriture. Il vivait dans plusieurs lieux en Égypte : au nord, au centre et au sud du pays. Ce groupe contient divers types d’argile, articles de toilette, outils de pêche et nécessités de la vie quotidienne.

  1. Collection de l’époque de création

La première et deuxième famille, ce groupe contient la palette de Narmer, la statue de Khasekhemoui et plusieurs plats et outils.

  1. Collection de l’Ancien Empire

Dont en premier lieu, les statues de Djéser, Khafre, Mykérinos, Sheikh du pays, le nain Seneb, Pépi I et son fils Mérenrê, et beaucoup de tombaux et statues des individus, outre des images des murailles, ainsi que la collection de la reine Hétep-Hérès

  1. Collection du Moyen Empire

Elle comprend des nombreux artefacts tels que la statue du roi Montouhotep II, et un paquet des statues de certains rois de la famille 12 comme Sénousert I, Montouhotep III, parmi autres. Elle comprend également des statues des individus, des bijoux, des outils quotidiens et des petites pyramides comme certaines pyramides de Fayoum

  1. Collections du Nouvel Empire

Les plus célèbres parmi elles sont les artefacts de Toutânkhamon, les statues de Hatchepsout, de Thoutmôsis III, de Ramsès II, outre des chariots de combat, des papyrus, des bijoux, un groupe d’Akhenaton, la tablette d’Israël, les deux statues d’Amenhotep III et sa marie Tiyi avec un groupe d’amulettes et des équipements d’écriture et de jardinerie. Il y a également un nombre de momies royales qui sont exposées dans la salle établie spécifiquement pour elles, ouverte en 1944.

  1. Collection de l’Antiquité tardive

Elle comprend de diverses artefacts y compris les richesses de Tanis aui représentent une certaine d’artefacts en or, en argent et en pierres trouvés dans les tombeaux de certains rois et reines des familles 21 et 22 à San Al-Hagar.

Et d’ajouter, certaines statues importantes comme Amoun et Mentouhat, des statues de la déesse Taouret, le dessin de la déclaration de Canope (Aboukir) et le dessin Piânkhy et un groupe des artefacts de la Nubie dont certaines ont été transportées au musée de la Nubie à Assuan.

Sources

Site du ministère égyptien du Tourisme et de l’Antiquité 

Site du musée égyptien

Site Web de l’autorité d’information générale

Site du Gouvernorat du Caire