La Charte de la jeunesse  africaine

La Charte  de la jeunesse  africaine

-Traduit par : Reem Hany

En juillet 2006, et lors d’un sommet tenu à Banjul, en Gambie, l’Union africaine a élaboré un cadre politique sous la forme de la Charte africaine de la jeunesse, qui a été adoptée par les chefs d’État et de gouvernement, en tant que le premier document juridique définissant les responsabilités des États membres pour développer la jeunesse et établir un cadre international qui précise seulement les droits, les devoirs et les libertés de la jeunesse et préparer le terrain afin de baser de programmes nationaux et de plans stratégiques pour les renforcer.

La Charte africaine assure la participation active et constructive des jeunes dans la formulation de l’agenda de l’Afrique et leur participation aux processus de prise de décision concernant le développement du continent. Ils sont une condition nécessaire et une source de force pour réaliser le développement durable, la paix et la sécurité en Afrique. La charte établit également un cadre permettant aux décideurs d’autonomiser les jeunes et d’intégrer leurs problèmes dans toutes les politiques et tous les programmes adoptés par l’État aux niveaux national et continental.

La Charte affirme l’importance d’encourager la coopération internationale dans la production, l’échange et la diffusion d’informations par des sources nationales et internationales de valeur économique, sociale et culturelle pour les jeunes. Elle les encourage à mener des programmes de développement, afin d’assurer l’exercice de leur droit de développement et de renforcer leur participation à la prise de décision et à la vie publique.

Le mouvement est basé sur la charte dans plusieurs de ses articles, y compris :
Article n°(10) relatif au développement, qui stipule que les États membres encouragent les organisations de jeunesse à mener des programmes de jeunesse et à assurer l’exercice de leur droit au développement, en plus de fournir des informations, une apprentissage et une formation pour que les jeunes connaissent leurs droits et leurs responsabilités dans le cadre de processus éducatifs et démocratiques, ainsi que le droit à la citoyenneté, à la prise de décision, à la gouvernance et au leadership dans le but de développer les compétences techniques et la confiance nécessaires pour participer à ces opérations.

L'Article n°(11), la Charte stipule que les États parties doivent prendre des mesures pour promouvoir la participation active des jeunes dans la société et faciliter la création ou le renforcement de plateformes pour la participation à la prise de décision aux niveaux de gouvernance national, régional et continental.

En plus de prendre les mesures nécessaires pour professionnaliser le travail des jeunes et d’introduire des programmes de formation pertinents dans les institutions d’enseignement supérieur et autres institutions de formation.

Il convient de noter le paragraphe (h) du même article, qui stipule que l’élaboration de politiques et de programmes de volontariat pour les jeunes aux niveaux local, régional et international est comme une forme importante de participation des jeunes et un moyen de formation mutuelle entre pairs, qui s’est reflété dans le Mouvement des jeunes de Nasser comme modèle et sortie du premier édition.

L’article n°(12) comprenait une politique nationale de la jeunesse et  stipule que le point de vue des jeunes devait être intégré dans tous les processus de planification et de prise de décision, ainsi que l’élaboration des programmes. La nomination d’organismes spécialisés pour la jeunesse aux structures gouvernementales facilite ce processus, en plus d’obliger la politique à assurer l’égalité des chances pour les jeunes hommes et femmes.

L’Article n°(13) souligne également, en ce qui concerne l’apprentissage et le développement des compétences, l’importance de promouvoir la valeur de multiples formes d’éducation, y compris l’éducation formelle et non formelle, l’enseignement à distance et l’éducation tout au long de la vie pour répondre aux divers besoins des jeunes, en plus de préserver et de renforcer les enseignements moraux, les valeurs traditionnelles et les cultures africaines positives, ainsi que le développement de l’identité africaine et nationale et de la fierté aux niveaux national et africain.

L’Article n°(15) au quatrième paragraphe stipule que l’approbation des programmes nationaux pour servir les jeunes à réaliser la participation communautaire et développer les compétences nécessaires au marché du travail. C’est ce que la Bourse Nasser cherche à mettre en œuvre l’initiative de l’Union africaine en 2021 pour préparer un million de jeunes au leadership.

Le même article met également l’accent sur la fourniture de plusieurs lieux pour éduquer et développer des compétences, parmi lesquels, des opportunités en dehors des institutions d’enseignement formels, telles que le développement des compétences au lieu de travail, l’enseignement à distance, l’alphabétisation et les programmes nationaux de service de la jeunesse.

L’Article n°(20) concernant la jeunesse et la culture, il stipule le travail avec les institutions d’enseignement, les organisations de jeunesse, les médias et d'autres partenaires pour sensibiliser, éduquer les jeunes en matière de la culture, les valeurs et les connaissances africaines authentiques.  Promouvoir une conscience culturelle commune à travers des programmes d’échange entre les jeunes et les organisations de jeunesse au sein et entre les États membres, ainsi que la participation des jeunes et les organisations de jeunesse à la compréhension du lien entre la culture contemporaine des jeunes et la culture africaine traditionnelle et leur permettre d’exprimer cette fusion à travers les arts théâtraux et la littérature, l’écriture, la musique et autres formes culturelles et artistiques.

L’article n°(23) affirme le droit des filles et des jeunes femmes et garantit leur capacité à participer activement, équitablement et efficacement avec les hommes à tous les niveaux de leadership social, éducatif, économique, politique et culturel, ainsi qu’à la vie civile et aux activités scientifiques.

En conclusion, la Charte africaine de la jeunesse définit également les responsabilités des jeunes envers leur développement, la prévention de la violence, la construction de la paix et le développement de leurs sociétés et de l’ensemble du continent. Ces droits énoncés par la Charte sont assortis de responsabilités des jeunes envers eux-mêmes et envers le progrès de leur pays.