Les relations égypto-soudanaises après la révolution du 23 juillet 1952

Taduit par : Ali Khaled
édité par : Omaima Ahmed
Les relations entre l’Égypte et le Soudan, profondément enracinées dans l’histoire et la géographie, se sont traduites par une coopération étroite dans plusieurs domaines depuis l’indépendance du Soudan. Ces relations se sont nettement consolidées sous la présidence de Gamal Abdel Nasser.
Aperçu des formes de soutien mutuel entre les deux pays sous la présidence de Nasser
L’Égypte fut le premier État à reconnaître officiellement l’indépendance du Soudan en 1956. Pour sa part, le Soudan dépêcha un bataillon d’infanterie en juillet 1967 afin d’appuyer les forces égyptiennes. Cette présence militaire se maintint sur le front égyptien jusqu’en 1971, la troupe s’étant progressivement renforcée pour devenir, en août 1972, la Brigade de soutien de la troisième armée de campagne.
Les deux pays conclurent en 1965 un accord relatif au commerce, aux douanes et au transport, tandis qu’un accord de transport aérien fut ratifié en 1962.
Dès 1956, les écoles de la Mission égyptienne d’éducation contribuèrent de manière significative à la mise en place du système éducatif soudanais. La même année, l’une des plus importantes institutions scolaires égyptiennes fut inaugurée à Khartoum, le lycée Gamal Abdel Nasser. Le président Nasser décida également d’établir une antenne de l’Université du Caire dans la capitale soudanaise.
Sur le plan littéraire et artistique, plusieurs écrivains soudanais se sont affirmés en Égypte, parmi lesquels Tayeb Salih, introduit par le critique Rajaa Al Naqash, qui publia en 1969 son premier roman intitulé "La Saison de l’émigration vers le Nord."
En 1968, Oum Kalthoum se produisit à Khartoum et donna deux concerts au Théâtre national d’Omdurman.
Ainsi, dans la perspective du Mouvement de la Jeunesse de Nasser, les relations bilatérales entre l’Égypte et le Soudan apparaissent comme des liens inéluctables et durables, voués à se perpétuer jusqu’à la fin des temps.