Dans notre lutte, nous ne dépendons que de nous-mêmes
Cet article a été traduit par Alaa Ahmed Soliman
Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah
Le sentiment que j’ai ressenti parmi vous est la grande force que nous chérissons, une force qui, dans cette longue lutte qui a abouti à l’unité, ne dépend que de Dieu, de votre sentiment et de la force du peuple arabe. Ce sentiment et cette foi, mes frères et sœurs, sont une force que Dieu nous a donnée pour que nous puissions lutter et triompher.
Aujourd’hui, mes frères, vous avez remporté la victoire après une longue lutte et vous avez, de votre propre gré, créé la République arabe unie. Nous chérissons ce sentiment, nous chérissons cette foi, et nous chérissons également cette confiance. Avec la force des sentiments, la force de la foi, et la confiance mutuelle entre frères et entre citoyens de toute la République, nous pourrons, avec l’aide de Dieu, atteindre nos objectifs et réaliser nos espoirs.
Chers frères,
Aujourd’hui, alors que nous accueillons les premiers jours de la République arabe unie, nous nous tournons vers Dieu et lui demandons de nous accorder la victoire. Nous nous tournons vers Dieu et lui demandons de nous donner l’unité, l’union, la confiance et la foi.
Chers frères, dans notre lutte, nous ne dépendons que de nous-mêmes. Nous ne dépendons d’aucune force étrangère, mais lorsque nous luttons, chacun de nous dépend de son frère, et toute la République repose sur ses fils... Aujourd’hui, le peuple de la République arabe unie est devenu une source de force, une source de confiance, une source de foi.
Chers frères,
Avec la force du peuple et la foi du peuple, votre République arabe a pu vaincre les Anglais, vaincre les Français et vaincre Israël. Grâce à la foi et à la confiance du peuple, votre jeune République, qui s’était unie avant même de déclarer son unité officielle, et qui a combattu au Nord et au Sud, a pu repousser l’agression et faire reculer les grandes puissances.
Aujourd’hui, mes frères, vous avez établi cette République, et vous avez choisi de lutter, de déclarer une politique indépendante et d’adopter une politique d’unité, affirmant que le peuple arabe libéré doit aider ses frères qui combattent dans les pays usurpés et qui luttent contre le colonialisme. Aujourd’hui, mes frères, nous avons érigé le pilier arabe libre parmi les fondements de cette République, et avec la confiance, la foi et l’unité, vous avez pu établir l’unité entre les pays arabes. Avec la confiance, la foi et l’union, nous pourrons établir les fondements de cette République, afin qu’elle soit toujours le bastion de la liberté et du nationalisme arabe. Par la foi et l’unité, nous vaincrons toujours les agresseurs et les colonialistes, tout comme nous les avons vaincus à Port-Saïd grâce à l’unité et à la foi. Avec foi, confiance et unité, mes frères, nous atteindrons tous les objectifs et tous les espoirs.
Aujourd’hui, dans cette République, nous ne représentons qu’une seule idée : l’idée de liberté et de nationalisme arabe. Nous travaillerons tous, avec l’aide de Dieu, à renforcer les fondements de la liberté et à installer les piliers du nationalisme arabe. Vous êtes les soldats, vous êtes la grande armée ; toute la République, avec tous ses fils, forme la grande armée, et les forces armées ne sont que l’avant-garde qui avance. Mais il y aura toujours, parmi chacun de nous, un soldat armé de sa détermination, de sa foi et de ses armes pour repousser les agresseurs.
Mes frères,voici votre République arabe en ses premiers jours, voici, mes frères, les fruits de l’unité. Comptons sur Dieu et avançons vers l’avenir avec détermination, fermeté, confiance et foi. Que Dieu vous accorde la victoire.
Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu.
---------------------------------
Discours du président Gamal Abdel Nasser à Alep
Le seizième mars 1958