Le dialogue interreligieux et la cause palestinienne au cœur des activités de la Bourse Nasser

Le dialogue interreligieux et la cause palestinienne au cœur des activités de la Bourse Nasser

Sous le patronage de Son Excellence le Président Abdel Fattah El-Sissi, Président de la République, et en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies...

Forum international Nasser : « Le Pape Tawadros II » reçoit les délégations de la Bourse Nasser pour le leadership international lors de leur visite à la Cathédrale Saint-Marc d'Abbassieh

Forum international Nasser : Organisation d'une visite au siège de l'Université Al-Azhar et à l'Observatoire d'Al-Azhar de lutte contre l'extrémisme dans le cadre des activités du quatorzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international.

La Bourse Nasser pour le leadership international discute de « La question palestinienne : vision et analyse » lors du quatorzième jour, avec la participation de 150 jeunes hommes et femmes de 80 pays.

Le Forum international Nasser a annoncé l'organisation d'une visite, lors de l'ouverture des activités du quatorzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, à la Cathédrale Saint-Marc d'Abbassieh pour les participants à la bourse. Cette bourse est organisée sous le patronage de Son Excellence le Président Abdel Fattah El-Sissi, Président de la République, en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies, avec la participation d'environ 150 jeunes hommes et femmes, leaders de différentes régions du monde, spécialisés dans divers domaines exécutifs, ainsi que des jeunes influents et actifs dans leurs sociétés.

Sa Sainteté le Pape Tawadros II, Pape d'Alexandrie et Patriarche de la Prédication de Saint-Marc, a reçu le Dr Ashraf Sobhy, Ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que plusieurs responsables du ministère et les délégations de jeunes participant à la cinquième édition de la Bourse Gamal Abdel Nasser pour le leadership international, lors de leur visite à la Cathédrale Saint-Marc d'Abbassieh.

De son côté, Sa Sainteté le Pape Tawadros II a accueilli chaleureusement les délégations de jeunes, exprimant sa joie face à cette présence diversifiée qui incarne l'esprit de la jeunesse mondiale et la diversité culturelle. Il a salué de telles initiatives qui contribuent à construire des ponts de compréhension entre les peuples, soulignant l'importance du rôle que les jeunes peuvent jouer dans l'enracinement des valeurs de coexistence et de paix.

Le Dr Ashraf Sobhy, Ministre de la Jeunesse et des Sports, a loué le rôle national de l'Église copte dans le renforcement de l'unité communautaire, saluant les activités organisées par l'Église qui contribuent à élever la conscience des jeunes et à renforcer leur lien avec leur histoire et leur patrimoine. Le Dr Ashraf Sobhy a indiqué que le ministère travaille à mettre en œuvre des programmes soutenant les jeunes dans divers domaines, notamment le développement des compétences en leadership, la sensibilisation culturelle et l'engagement dans le travail communautaire, soulignant l'importance de la coopération avec diverses institutions pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir une culture de dialogue et de coexistence pacifique.

Le Pape Tawadros II a présenté un aperçu complet de l'Église copte orthodoxe et de son histoire, en tant que l'une des plus anciennes églises du Moyen-Orient, ce qui en fait la plus grande entité populaire en Égypte. Fondée par Saint Marc au premier siècle après J.-C., elle a maintenu sa mission spirituelle et nationale jusqu'à aujourd'hui, sous sa direction en tant que 118e Pape dans la succession des patriarches de l'Église. Il a également expliqué le rôle sociétal de l'Église copte en Égypte et à l'étranger à travers des services et un bureau dédié aux projets sociaux pour tous les Égyptiens, ainsi que la création d'écoles et de projets de développement, éducatifs, médicaux et autres, et les relations de l'Église avec d'autres églises.

Dans son discours aux participants de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, le Pape Tawadros II a abordé les dimensions géographiques et culturelles de l'Égypte, soulignant son emplacement unique entre trois continents et son héritage civilisationnel remontant à sept civilisations successives. Il a mentionné la présence du Nil, symbole de paix et d'interconnexion entre les nations, ainsi que la place de l'Égypte dans les livres saints, où elle est mentionnée 704 fois dans la Bible. Il a affirmé que l'Égypte a toujours été une source de science, de religion et de diversité, précisant que l'Église copte orthodoxe a joué un rôle central dans la préservation de l'identité égyptienne, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi culturel et national. Il a également évoqué les contributions de l'Église à la diffusion du christianisme en Afrique, la création de la première école de théologie à Alexandrie, et l'introduction du monachisme dans le monde à travers Saint Antoine, considéré comme le premier moine de l'histoire, faisant de l'Église copte une référence mondiale en matière de vie spirituelle.

Il a souligné aux participants que l'amour est le besoin fondamental de tout être humain et le rempart contre la haine et la division, citant la phrase : « L'amour ne tombe jamais », insistant sur l'importance de l'ouverture aux autres et du respect de la diversité. Il a également salué le rôle de l'Église dans la promotion du dialogue et de la coopération entre les religions et les cultures, considérant cette approche essentielle face aux défis contemporains tels que l'athéisme, les déviations morales et la désinformation sur les réseaux sociaux. Il a affirmé que l'attachement aux valeurs spirituelles et à une éducation saine est la meilleure façon de relever ces défis et de bâtir une société cohésive fondée sur l'amour et la compréhension mutuelle.

À la fin de la rencontre, un dialogue direct a été ouvert avec les délégations de jeunes, leur permettant de poser des questions et de discuter de divers sujets dans une atmosphère d'interaction et d'ouverture. La visite s'est poursuivie par une tournée dans la grande église de la Cathédrale Saint-Marc, l'un des symboles les plus marquants de l'Église copte orthodoxe, empreinte d'une spiritualité et d'un héritage historique riches.

De son côté, Hassan Ghazali, fondateur du Forum international Nasser, a indiqué que la visite des participants à la bourse à l'Église copte orthodoxe et leur rencontre avec le Pape Tawadros II représentent une étape cruciale du programme, en raison de leur symbolisme fort en matière de pluralisme religieux et culturel en Égypte. Il a souligné que cette rencontre reflète la véritable image de l'Égypte comme terre de diversité et de coexistence, offrant aux jeunes une occasion unique de comprendre le rôle national et spirituel de l'Église copte et son histoire au service de l'humanité. Il a ajouté que cette visite renforce les valeurs de dialogue et de compréhension entre les religions et les cultures, contribuant à forger une conscience jeune capable de faire face aux discours de haine et d'intolérance, conformément aux objectifs de la bourse : préparer une génération de leaders mondiaux croyant en la paix, la coexistence et la diversité.

Forum international Nasser : Organisation d'une visite au siège de l'Université Al-Azhar et à l'Observatoire d'Al-Azhar de lutte contre l'extrémisme dans le cadre des activités du quatorzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international.

Le Forum international Nasser a précisé dans son communiqué que les participants à la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international ont également visité le siège de l'Université Al-Azhar et l'Observatoire d'Al-Azhar de lutte contre l'extrémisme, dans le cadre des activités du quatorzième jour du programme. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un parcours éducatif visant à familiariser les délégations de jeunes venant du monde entier avec les institutions égyptiennes et leur rôle dans la construction de la société et la promotion des valeurs de paix et de tolérance.

La visite s'est déroulée en présence du Dr Mohamed Al-Dawini, Vice-Président d'Al-Azhar, du Dr Mahmoud Al-Hawari, Secrétaire général adjoint du Conseil des Recherches Islamiques, du Général Ismail Al-Far, Premier Assistant du Ministre de la Jeunesse et des Sports pour les affaires de la jeunesse et les relations gouvernementales, d'Alaa El-Din El-Dessouki, Sous-Secrétaire du Ministère et Chef du Département central du développement de la jeunesse, et de Reda Safina, Directeur général des programmes de volontariat et de scoutisme, ainsi que plusieurs responsables du Ministère de la Jeunesse et des Sports.

Les délégations de jeunes ont été accueillies par le Dr Mohamed Al-Dawini, Vice-Président d'Al-Azhar, qui a exprimé sa joie de recevoir les participants à la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, saluant cette visite qui reflète l'intérêt des jeunes du monde entier à découvrir de près les institutions religieuses historiques d'Égypte. Dans son discours, il a souligné qu'Al-Azhar adopte une approche modérée et équilibrée, représentant l'essence de l'islam véritable, qui prône la paix, les valeurs humaines, la citoyenneté et le dialogue comme base de la coexistence entre les peuples. Il a également mentionné l'initiative "Maison de la Famille Égyptienne", fondée en partenariat entre le Grand Imam Dr Ahmed Al-Tayeb, Sheikh d'Al-Azhar, et le Pape Tawadros II, qui rassemble des représentants des religions musulmane et chrétienne et a connu un succès tangible au niveau local avec plus de 15 branches à travers le pays pour promouvoir la coexistence et la paix sociale.

Lors de la réunion, le Dr Al-Dawini a présenté les efforts d'Al-Azhar pour promouvoir les valeurs de paix et de coexistence, mettant en avant son rôle mondial dans la lutte contre l'extrémisme à travers l'éducation, la prédication et le dialogue. Il a également évoqué le "Document sur la Fraternité Humaine", signé entre le Grand Imam d'Al-Azhar et le Pape François, adopté par les Nations Unies comme référence pour renforcer les valeurs humaines et les droits de l'homme. Il a expliqué que le Centre Mondial d'Al-Azhar pour la Surveillance et les Fatwas en Ligne, créé en 2016, est l'un des outils modernes d'Al-Azhar pour contrer les défis idéologiques et religieux, en surveillant et en analysant les phénomènes extrémistes avec une méthodologie scientifique rigoureuse. Il a également souligné qu'Al-Azhar compte près de 60 000 étudiants étrangers de 120 pays, étudiant dans diverses disciplines, ce qui reflète son envergure internationale.

La visite comprenait également une tournée dans le Centre Mondial d'Al-Azhar pour la Surveillance et les Fatwas en Ligne et l'Observatoire d'Al-Azhar de lutte contre l'extrémisme, où les participants ont découvert les mécanismes de travail de ces centres vitaux, piliers des efforts d'Al-Azhar pour contrer l'extrémisme et diffuser une compréhension religieuse correcte. Ils ont également pris connaissance des différentes sections du centre, y compris une unité dédiée aux femmes et une autre à la réconciliation familiale, ainsi que des publications variées, des magazines aux formations éducatives.

À la fin de la visite, un débat a été ouvert avec les jeunes participants, qui ont posé des questions sur les méthodologies de surveillance et d'analyse, ainsi que sur les moyens de contrer les discours extrémistes dans différentes langues et cultures. Ce dialogue a constitué une plateforme importante pour approfondir la compréhension mutuelle et renforcer la conscience du rôle des institutions religieuses face aux défis idéologiques contemporains.

Hassan Ghazali, fondateur du Forum international Nasser et coordinateur général de la Bourse Nasser pour le leadership international, a déclaré que la visite de l'Observatoire d'Al-Azhar et du Centre des Fatwas en Ligne représente une étape clé du programme éducatif de la bourse, offrant aux participants une occasion unique de découvrir les efforts d'une institution religieuse historique comme Al-Azhar dans la lutte contre l'extrémisme et la promotion des valeurs de modération et de coexistence. Il a souligné que l'Observatoire est un modèle pionnier dans l'utilisation des outils modernes 

La Bourse Nasser pour le Leadership International débat de « la cause palestinienne : vision et analyse » dans le cadre des activités du quatorzième jour, avec la participation de 150 jeunes issus de 80 pays

Le Forum international Nasser a conclu son communiqué en annonçant que les activités du quatorzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le Leadership International se sont clôturées par l'organisation d'une session de dialogue intitulée « La cause palestinienne : vision et analyse ». Cette session a réuni le Dr Saïd Abou Ali, Secrétaire général adjoint de la Ligue des États arabes et chef du Département de la Palestine et des territoires arabes occupés ; la Dr Yasmine Moussa, conseillère juridique au ministère égyptien des Affaires étrangères ; ainsi que Sahar Al-Jabbouri, chef du bureau du représentant de l’UNRWA au Caire. Le débat a été animé par M. Sherif Gad, directeur des activités culturelles au Centre culturel russe et ambassadeur de l’enseignement et des sciences en Fédération de Russie, en présence de M. Alaa El-Din El-Dessouky, sous-secrétaire du ministère et chef du département central pour le développement de la jeunesse, de M. Hassan Ghazaly, fondateur du Forum Nasser International, ainsi que de plusieurs dirigeants du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Sherif Gad a exprimé sa joie d’être présent parmi des jeunes venus du monde entier, affirmant que ces jeunes sont les leaders de demain et capables d’initier un mouvement de développement et d’éveil dans leurs pays respectifs, en consolidant une pensée éclairée favorisant le dialogue entre les peuples. Il a salué tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne et remercié les organisateurs de lui avoir permis de participer à cette session importante. Il a affirmé que la Palestine reste une cause persistante à travers les générations, évoquant les dimensions de ce dialogue, partagées entre pessimisme et espoir. Il a souligné le respect du peuple égyptien, qui a toujours rejeté toute forme de normalisation avec Israël, notant l’absence de telles manifestations dans les rues égyptiennes, contrairement à d’autres pays arabes. Il a ajouté que le peuple égyptien ne pourra envisager une normalisation qu’une fois l’État palestinien établi, ouvrant alors la voie à un dialogue humain possible. Il a conclu son intervention en exprimant un optimisme prudent face aux défis, saluant la résilience du peuple palestinien et la position constante de l'Égypte contre les tentatives de déplacement forcé.

Le Dr Saïd Abou Ali a salué les jeunes participants et remercié le ministre égyptien de la Jeunesse et des Sports pour son aimable invitation à participer à cette édition de la Bourse Nasser, à laquelle il a répondu par estime pour le ministre et par amour pour la jeunesse et l’événement lui-même. Il a rappelé que cette édition porte le nom d’un leader immortel, Gamal Abdel Nasser, dont la mémoire reste vivante dans le cœur des peuples arabes. Il a évoqué les générations de leaders tels que Nehru et Gandhi, fondateurs du Mouvement des non-alignés, qui ont combattu pour la justice et la paix.

Le Dr Abou Ali a exprimé sa profonde gratitude à l'Égypte pour son rôle central dans la région et ses efforts constants, dirigés par le président Abdel Fattah El-Sissi, en faveur de la cause palestinienne. Il a souligné la guerre d’extermination actuelle contre Gaza, la destruction systématique d’infrastructures, le ciblage des enfants, des femmes et des journalistes, et a qualifié cela de crime contre l’humanité.

Il a appelé à une action arabe et internationale urgente et coordonnée pour mettre fin à cette guerre, notant que 137 pays reconnaissent aujourd’hui l’État de Palestine. Il a mentionné cinq sommets tenus récemment, dont un sommet arabe-islamique d’urgence au Caire en octobre 2023, qui ont convenu d’exigences fondamentales : arrêt de la guerre, aide humanitaire urgente, échange de prisonniers, fin du blocus, retrait d’Israël de Gaza et ouverture d’un horizon politique fondé sur les résolutions internationales. Il a souligné que la paix ne peut être atteinte sans une solution juste à la cause palestinienne, et que toute normalisation avec Israël reste conditionnée à la création de l’État palestinien.

S’adressant à la jeunesse, il les a encouragés à porter les valeurs de justice et de paix, affirmant leur rôle vital dans le changement et leur capacité d’influencer à travers les outils technologiques modernes. Il a aussi mis en lumière le rôle de la Ligue arabe et ses efforts pour établir une coopération stratégique avec l’Union européenne afin de soutenir le peuple palestinien.

De son côté, la Dr Yasmine Moussa, conseillère juridique au ministère des Affaires étrangères égyptien, a exprimé sa reconnaissance envers l’équipe organisatrice de la Bourse Nasser et sa fierté de participer à cette rencontre pour discuter de la cause palestinienne et du rôle actif que joue la diplomatie égyptienne. Elle a affirmé que le lien de l’Égypte avec la Palestine est historique, culturel et générationnel, soulignant que cette cause a façonné la conscience politique de la jeunesse. Elle a souhaité que la prise de conscience des jeunes et leurs initiatives puissent contribuer à la restitution des droits légitimes des Palestiniens et à la consécration de la justice.

Elle a conclu en soulignant que le rôle du ministère des Affaires étrangères dans le soutien à la cause palestinienne est enraciné, historique, reconnu et se renforce à la lumière des développements actuels.

Yasmine Moussa a également évoqué, lors de son intervention, les récents développements de la question palestinienne et les efforts déployés par l’Égypte ces dernières années, notamment en ce qui concerne les aspects juridiques de la cause palestinienne. Elle a souligné le rôle majeur et crucial de l’Égypte dans cette cause, abordant les démarches entreprises devant la Cour pénale internationale concernant les actes et violations perpétrés par Israël, qui ne se limitent pas à l’occupation militaire mais englobent également de graves atteintes au droit international humanitaire. Elle a précisé que ces violations n’avaient, à ce jour, pas reçu de réponse internationale ferme, alors que le droit international constitue un fondement essentiel pour le traitement de telles questions. Elle a insisté sur l'importance du droit international et du rôle des organisations juridiques internationales dans le soutien à l’indépendance et à la liberté de la Palestine, soulignant la nécessité d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, et de délivrer des mandats d'arrêt contre les responsables de ces crimes, notamment le Premier ministre israélien, afin d’atteindre des résultats concrets et de revenir à une perspective politique juste et équitable pour la cause palestinienne.

Sahar Al-Jubouri, cheffe du bureau de représentation de l’UNRWA au Caire, a quant à elle abordé le rôle de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), expliquant qu'elle fournit assistance, protection et soutien dans divers domaines tels que l'éducation, les soins de santé et les services d'urgence. Elle a souligné que l’agence est devenue l’acteur principal du soutien aux Palestiniens, notamment dans le contexte actuel. Elle a rappelé que le financement de l’UNRWA dépend des contributions volontaires des États membres de l’ONU, et qu’en cas de cessation de ses activités, certains pensent à tort que les droits des Palestiniens disparaîtront également, ce qui représente une idée dangereuse. Elle a illustré l’ampleur de la tragédie humanitaire, mentionnant que le taux d’amputations chez les enfants à Gaza est le plus élevé au monde, et les efforts quotidiens de l’agence, notamment la fourniture de plus de 60 000 consultations médicales par jour et l’élimination des déchets dans les camps, malgré les défis sécuritaires et financiers auxquels elle fait face depuis 2015.

Elle a affirmé que la crise actuelle est la plus grave que l’UNRWA ait jamais connue, et que la poursuite de ses activités est menacée en l’absence de financements adéquats. Elle a néanmoins exprimé sa gratitude pour le soutien sans précédent reçu de la part d’individus et de grandes entreprises depuis le début du conflit, tout en dénonçant les tentatives de certaines parties de limiter les contributions et de déformer les faits pour effacer les droits des réfugiés palestiniens. Elle a également évoqué la situation actuelle du peuple palestinien selon la perspective de l’UNRWA, soulignant les souffrances et les violations quotidiennes qu’il subit, et réaffirmant que le rôle de l’agence demeure fondamental pour chaque réfugié palestinien, étant une bouée de sauvetage essentielle face aux dures réalités des camps. En réponse à une question, elle a soulevé le problème de l’absence d’une définition internationale claire du terme "terrorisme", permettant à chaque pays de l’interpréter selon ses propres lois, ce qui entraîne des inversions de sens où la résistance palestinienne est assimilée à des actes criminels, alors que ce sont les Palestiniens, peuple légitime, qui en sont les vraies victimes. Elle a conclu en s’adressant aux jeunes, les encourageant à agir dans leurs sociétés respectives pour soutenir la cause palestinienne, même par des gestes simples, car chaque effort compte.

À la fin de la séance, un débat a été ouvert, au cours duquel les participants ont posé de nombreuses questions et fait diverses interventions sur la situation actuelle dans les territoires palestiniens, les perspectives à court terme, ainsi que le rôle de la communauté internationale et arabe dans la période à venir. Une des questions a porté sur la normalisation, à laquelle il a été répondu que le traité de paix entre l’Égypte et Israël repose sur le principe de « la terre contre la paix », prix que l’Égypte a payé pour recouvrer pleinement sa souveraineté sur le Sinaï, et qu’il n’est donc pas juste de comparer ce type de normalisation à d’autres formes n’impliquant ni restitution de droits ni justice. Une autre question a été posée concernant la notion de terrorisme, et il a de nouveau été souligné l’absence d’une définition internationale unifiée, engendrant des divergences d’interprétation d’un pays à l’autre. La séance, prolongée au-delà du temps prévu en raison du fort engagement des participants, s’est terminée par une photo de groupe dans une ambiance empreinte de solidarité et de prise de conscience autour de la cause palestinienne.

Hassan Ghazaly, fondateur de la Bourse Nasser pour le Leadership International, a déclaré que cette séance représentait une étape importante pour renforcer la conscience politique et humanitaire des jeunes participants venus du monde entier à propos de la cause palestinienne. Il a souligné que la profondeur des discussions et la clarté des positions témoignent d’un véritable engagement en faveur des causes de libération et de justice. Il a affirmé que l’importance de cette rencontre réside dans la combinaison de la vision politique, de l’analyse juridique et de la dimension humaine, constituant un modèle pour la formation de jeunes leaders capables de comprendre les enjeux régionaux et internationaux et d’y réagir avec responsabilité et conscience.

Il convient de rappeler que la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le Leadership International vise à transmettre l’expérience égyptienne en matière de consolidation et de construction d’institutions nationales, à renforcer le dialogue entre jeunes à l’échelle mondiale, notamment dans le cadre des Nations unies, et à mettre en lumière le rôle des jeunes et des femmes dans les questions de paix, de sécurité et de volontariat. Le programme aborde également les problématiques du Sud global, la coopération Sud-Sud et le rôle des Nations unies dans la promotion de la justice internationale.