Une journée riche en dialogue et en diversité : Le Forum international Nasser débat de Bandung, du climat et de la gouvernance
Sous le haut patronage de Son Excellence le Président Abdel Fattah Al-Sissi et en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies
Le Forum international Nasser a organisé une session de dialogue à l'occasion du 70e anniversaire de la Conférence de Bandung, marquant l’ouverture de la onzième journée de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le Leadership International.
Dans le cadre des activités de cette journée, le Forum international Nasser a également tenu une session de discussion sur le climat, suivie d'une autre sur la gouvernance et la lutte contre la corruption pour clôturer les événements de la journée.
Le Forum a annoncé, dans un communiqué, l'organisation d'une table ronde intitulée : « 70 ans après Bandung et la formation du Sud global », en hommage à la conférence historique de Bandung. Cette session a marqué le lancement des activités du onzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser, qui se tient sous le haut patronage du Président Abdel Fattah Al-Sissi et en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies, sous le thème : « L’Égypte et l’ONU : 80 ans de représentation des causes du Sud global », en présence de 150 jeunes leaders représentant 80 pays du monde entier.
Ont pris la parole lors de cette session d'ouverture :
Dr. Noha El-Mikawy, doyenne de la faculté des affaires internationales et des politiques publiques à l’Université Américaine du Caire
Dr. Noha Bakr, professeure de sciences politiques à la même université et conseillère auprès d’organisations internationales, y compris l’Union africaine
La modération a été assurée par Samuel Urbina.
Les intervenants ont abordé des sujets clés, notamment les approches suivies lors de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955 — considérée comme le point de départ du Mouvement des Non-Alignés, avec la participation de 29 pays d'Asie et d’Afrique, dont l'Égypte représentée par le défunt leader Gamal Abdel Nasser. Ils ont aussi débattu de l'actualité de ses résultats, de l’importance de la participation dans la prise de décision, de la gouvernance des technologies et de l’intelligence artificielle, de l’évolution du droit international, de la sécurité des frontières et de l’innovation dans les structures des organisations internationales et régionales.
Ils ont également mis l’accent sur la coopération Sud-Sud, l’autonomisation des jeunes, la sensibilisation des sociétés, l’étude des défis économiques et sociaux, et la nécessité du dialogue intergénérationnel pour une inclusion réelle, en plus du renforcement des institutions et de la diversification des sources de financement.
Dr. Noha Bakr a souligné l'importance du rôle des jeunes dans le soutien de leurs communautés, en particulier en matière de sensibilisation aux pandémies, et a insisté sur le droit des peuples à la démocratie et à la justice. Elle a rappelé les enseignements de la pandémie de COVID-19 et les défis du changement climatique, imputables principalement aux pays industrialisés, appelant à une responsabilité accrue de leur part. Elle a mis en lumière le désengagement de certaines puissances à l’image du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.
Dr. Noha El-Mikawy, quant à elle, a rappelé que Bandung a donné naissance à des principes appliqués durant les années 1960. Elle a insisté sur la nécessité de revisiter les archives de l’ONU pour retrouver les fondements de la justice, plaidant pour la pluralité, la réforme démocratique, la protection des institutions judiciaires et la construction d’une société civile durable en Afrique, une région riche et prometteuse. Elle a appelé à un renforcement du dialogue intergénérationnel, fondement de tout changement durable.
Hassan Ghazaly, fondateur du Forum international Nasser, a déclaré que cette session commémorative visait à revisiter l’héritage de Bandung à l’aune des défis mondiaux actuels, à réaffirmer les valeurs de solidarité du Sud global et à placer la jeunesse au cœur d’une vision basée sur la justice, la coopération et un ordre mondial plus équitable.

Forum international Nasser : une session de dialogue sur le climat dans le cadre du onzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser
Le Forum a poursuivi les activités de cette journée par une table ronde intitulée « Notre climat », dans le cadre de la cinquième édition de la Bourse Nasser, tenue sous le patronage du Président Abdel Fattah Al-Sissi et en partenariat avec l’ONU, sous le thème « L’Égypte et l’ONU : 80 ans de représentation des causes du Sud global », en présence de 150 jeunes leaders issus de 80 pays.
La session a été modérée par Dr. Mostafa Abbas, entrepreneur culturel et social, directeur du centre "Wasla" à Berlin.
Y ont participé :
Ingénieur Walid Hakiki, chef du secteur de la planification au ministère égyptien de l’Eau et de l’Irrigation, et directeur exécutif du Secrétariat permanent de la Semaine du Caire pour l’Eau
Dr. Mariam Allam, experte en adaptation au changement climatique et membre des négociations de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
Les discussions ont porté sur les défis liés à la rareté croissante de l’eau en Égypte à cause du changement climatique, les efforts d’adaptation, la gestion durable de l’eau, les stations de dessalement, les nouvelles techniques d’irrigation, la lutte contre la pollution, et la stratégie égyptienne de l’eau à l’horizon 2050.
La session a également mis en lumière la Semaine du Caire pour l’Eau devenue une plateforme internationale de sensibilisation et d’engagement.
Les intervenants ont souligné l'importance de l’inclusion des jeunes et de la société civile dans les négociations climatiques, la compréhension des mécanismes de financement, et l’application de solutions efficaces et durables.
Ingénieur Walid Hakiki a rappelé que la région MENA est l’une des plus touchées par la pénurie d’eau, poussant l’Égypte à chercher des financements pour faire face à cette crise. Il a signalé que l’agriculture, secteur vital en Égypte, souffre d’un très faible taux de précipitations (2% annuellement), plaçant le pays sous le seuil de pauvreté hydrique. Il a insisté sur la nécessité d’un plan national impliquant plusieurs ministères, malgré le coût élevé du dessalement et de l’exploitation des eaux souterraine
Le chef du secteur de la planification au ministère égyptien des Ressources en eau et de l'Irrigation a confirmé, lors de son discours, que l'État égyptien met en œuvre un plan ambitieux pour développer les capacités et les moyens afin de préserver les ressources en eau, ainsi que des plans pour le traitement des eaux usées, dont près d'un milliard de mètres cubes sont réutilisés chaque année. Cependant, des investissements supplémentaires sont encore nécessaires pour financer ces projets vitaux. Il a également mentionné que le gouvernement a lancé des applications numériques destinées à sensibiliser les agriculteurs et à leur fournir les informations nécessaires sur les périodes et les quantités d'utilisation de l'eau. Ces applications permettent également de suivre les indicateurs de performance et de maintenir une communication permanente avec les agriculteurs pour répondre à leurs questions sur les cultures appropriées et les périodes de plantation. Il a également évoqué les efforts de l'État pour protéger les côtes contre l'érosion, surveiller leur recul et réhabiliter les canaux d'irrigation en utilisant des solutions respectueuses de l'environnement. Il a expliqué que la "Semaine du Caire pour l'eau", organisée chaque année par l'Égypte, est désormais inscrite à l'agenda de la Semaine mondiale de l'eau en collaboration avec les Nations Unies, afin de porter la voix de l'Égypte et des pays en développement sur la question de la pénurie d'eau au niveau international. Il a également souligné que l'Égypte organise diverses formations pour les jeunes Africains afin de les sensibiliser à l'importance des eaux du Nil et aux droits des pays partageant son bassin.

Dr. Mariam Allam, experte en adaptation aux effets du changement climatique, a déclaré dans son discours aux participants de la cinquième promotion de la bourse Nasser pour le leadership international que le continent africain n'a que très peu contribué au phénomène du changement climatique, mais qu'il est l'une des régions les plus touchées par les activités des grandes puissances, la contribution des pays africains ne dépassant pas 4 % des actions ayant conduit aux changements climatiques. Elle a ajouté que l'Afrique a été un acteur clé dans les négociations climatiques, mais qu'il est urgent que les leaders africains assument leurs responsabilités pour atteindre des étapes avancées en trouvant de nouvelles sources de financement. Elle a également alerté sur le manque d'experts africains capables de développer des projets attractifs pour les financements internationaux, soulignant l'importance d'utiliser l'intelligence artificielle et les technologies modernes pour améliorer les résultats dans le domaine de l'ingénierie financière et réduire le fardeau de la dette des pays africains face au faible financement public résultant des défis géopolitiques, l'Afrique recevant bien moins que ce dont elle a réellement besoin.
Elle a insisté sur la nécessité d'élaborer des plans bancaires réalistes et réalisables, tout en renforçant le rôle du secteur privé, qui peine à faire face aux effets du changement climatique, afin de protéger les activités et les plans de développement. Elle a également mentionné le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports aux jeunes participants à la conférence des jeunes sur l'adaptation aux changements climatiques, mais a appelé à un soutien accru pour mettre en lumière les efforts et les idées des jeunes, ainsi que les solutions durables qu'ils proposent, afin d'aider les sociétés à faire face aux risques futurs. Elle a expliqué que l'Égypte a lancé l'initiative "Une vie digne" pour renforcer les capacités des habitants des villages ruraux et améliorer les infrastructures afin de préserver l'eau et optimiser l'utilisation de l'énergie. Elle a également appelé les participants à soutenir les industries durables, à étendre l'utilisation de matériaux recyclables et à éviter les produits nocifs pour l'environnement, soulignant que le véritable changement commence par l'individu lui-même.
Hassan Ghazali, fondateur du Forum international Nasser, a expliqué que la question du changement climatique n'est plus seulement un défi environnemental, mais est devenue un enjeu de développement et d'humanité qui affecte directement le présent et l'avenir des peuples, en particulier dans les pays en développement et en Afrique, qui n'ont pas été les principaux contributeurs à cette crise mais en subissent les conséquences les plus lourdes. Il a souligné que les discussions lors de la session reflètent l'importance d'une action collective et la nécessité de trouver des mécanismes de financement innovants permettant aux pays du Sud de mettre en œuvre des solutions réalistes et durables. Il a insisté sur le rôle central des jeunes dans cette transformation, grâce à leur adoption des technologies et à leurs idées novatrices renforçant la résilience des sociétés face aux crises environnementales. Il a ajouté que la bourse Nasser ouvre des espaces de dialogue, d'apprentissage et d'action commune, contribuant à former une nouvelle génération de leaders capables de défendre les causes du Sud global, de revendiquer la justice climatique et de construire un avenir plus équitable et durable.
Le Forum international Nasser a annoncé, dans un communiqué, l'organisation d'une session de discussion intitulée "Gouvernance et lutte contre la corruption" pour clôturer les activités du onzième jour de la cinquième promotion de la bourse Nasser pour le leadership international, organisée en mai sous le thème "L'Égypte et les Nations Unies : 80 ans de représentation des causes du Sud global", sous le patronage du Président Abdel Fattah El-Sisi et en partenariat avec l'ONU, avec la participation de 150 jeunes leaders de différents pays, ainsi que des jeunes influents dans leurs sociétés.
Parmi les participants à cette session figuraient Dr. Ashraf Sobhy, ministre de la Jeunesse et des Sports, Alaa El-Din El-Dessouki, vice-ministre et chef du Département central du développement de la jeunesse, Hassan Ghazali, fondateur du Forum international Nasser, ainsi que des experts éminents de l'Autorité administrative de contrôle et de l'Académie nationale de lutte contre la corruption. Les discussions ont porté sur les efforts de l'Égypte dans la lutte contre la corruption, la stratégie nationale anti-corruption, les défis majeurs, les bonnes pratiques et les accords internationaux et régionaux liés à ce sujet.
Dr. Hussein Bassiouni, qui a modéré la session, a souligné que la lutte contre la corruption et la promotion d'une gouvernance saine sont des sujets cruciaux affectant directement l'avenir du développement et de la stabilité. L'Égypte a adopté des initiatives et des stratégies efficaces pour y faire face, notamment la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, axée sur la transparence, le développement législatif et le renforcement des organes de contrôle. Malgré les progrès, des défis persistent, comme l'enracinement d'une culture de redevabilité sociale et la modernisation des systèmes de gestion gouvernementale. Les succès de l'Égypte dans certains secteurs servent de modèle, et la coopération internationale est essentielle pour échanger les expériences et renforcer les mécanismes d'assistance juridique, contribuant ainsi aux objectifs de développement durable.

Dr. Ashraf Sobhy a salué les experts de l'Autorité administrative de contrôle, soulignant l'importance de cette session consacrée à la gouvernance sous ses différents aspects : intégrité, transparence et responsabilité. Il a indiqué que le ministère travaille en étroite collaboration avec l'Autorité pour ancrer les concepts de gouvernance dans la société égyptienne et a salué le rôle de l'Académie nationale de lutte contre la corruption dans la formation et la sensibilisation. Il a également souligné la nécessité d'une coopération entre toutes les parties pour atteindre le développement durable.
Le général Dr. Mohamed Salama, premier vice-président de l'Autorité administrative de contrôle, a exprimé sa joie de participer à cette session importante, transmettant les salutations du général Amr Adel, chef de l'Autorité. Dans son exposé sur le rôle de l'Autorité dans la prévention et la lutte contre la corruption, il a expliqué que la corruption n'est pas un phénomène nouveau, mais existe depuis les premières civilisations, mentionnant que les religions monothéistes, notamment le Coran, contiennent des avertissements contre la corruption. Il a également évoqué Ibn Khaldoun, pionnier de la sociologie, qui a abordé la corruption sous un angle social, soulignant qu'elle affecte non seulement les institutions de l'État, mais aussi les individus et la société dans son ensemble, nécessitant des efforts collectifs pour la prévenir et la combattre.
Il a précisé que, selon l'Autorité et l'Académie nationale, la corruption se définit comme "l'abus de pouvoir à des fins personnelles" et peut être politique, économique, sociale ou administrative, occasionnelle ou systématique, locale ou internationale, petite ou grande. Il a exposé les effets négatifs profonds de la corruption sur les plans juridique, social, économique et politique, ainsi que les compétences et la structure organisationnelle de l'Autorité. Un film documentaire a été projeté pour illustrer le travail de l'Autorité et son processus de recrutement.
Le général Dr. Salama a également présenté les efforts de l'Académie nationale de lutte contre la corruption dans la formation et le renforcement des capacités, soulignant qu'elle a été créée sous patronage présidentiel pour devenir une référence locale, régionale et internationale dans la prévention et la lutte contre la corruption. L'Académie propose des études supérieures, des recherches, des ateliers, des simulations et des programmes culturels, en partenariat avec des institutions locales et internationales. Elle cible divers groupes, dont les fonctionnaires, les jeunes, les étudiants, les personnes handicapées et les femmes, à travers des programmes adaptés et des collaborations avec des organisations de la société civile.
Il a conclu en soulignant le rôle des médias et de la société civile dans la lutte contre la corruption, conformément à l'objectif 4 de la troisième version de la Stratégie nationale, qui met l'accent sur la diffusion des valeurs et la sensibilisation sociale. Il a insisté sur deux conditions clés pour permettre aux organes de contrôle de remplir leur mission : une volonté politique réelle et leur indépendance financière, administrative et technique. Étant donné que la corruption est un crime transnational affectant toutes les sociétés, la coopération internationale est cruciale pour échanger les expériences et renforcer les mécanismes de lutte.
Le général Dr. Mohamed Salama a ajouté dans son intervention que l’Académie nationale de lutte contre la corruption cible plusieurs catégories de la société dans le cadre de sa vision visant à diffuser une culture d’intégrité et de transparence. Il a précisé que les programmes de l’académie s’adressent aux employés et aux membres de l’Autorité de contrôle administratif ainsi qu’aux services chargés de l’application de la loi, en plus de cycles de formation de courte et moyenne durée destinés aux cadres de divers organismes gouvernementaux.
Il a également souligné que l’académie accorde une attention particulière aux jeunes, aux étudiants, aux personnes en situation de handicap et aux femmes, à travers des partenariats actifs avec le Conseil national des femmes et des associations de la société civile. Elle propose également des formations libres en soirée après les horaires de travail officiels. Il a indiqué que l’académie organise diverses activités communautaires, notamment une participation régulière au Salon international du livre du Caire, ainsi que des sessions de formation dans les gouvernorats de la Haute-Égypte et du Nord, et dans les universités. Elle accueille par ailleurs des délégations arabes et africaines dans le cadre de programmes de formation avancée, ce qui fait de l’académie une plateforme nationale, régionale et internationale de premier plan dans les domaines de la lutte contre la corruption et du renforcement des capacités.

Le premier vice-président de l’Autorité de contrôle administratif a conclu son intervention lors de la session de clôture du onzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, en évoquant le rôle des médias et de la société civile dans la lutte contre la corruption, illustré dans le quatrième objectif de la troisième édition de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Il a insisté sur l’importance de la diffusion des valeurs et du renforcement de la conscience sociétale concernant la nécessité de faire face à la corruption. Il a précisé que l’efficacité des organes de contrôle dépend de deux facteurs essentiels : la volonté politique réelle et l’indépendance financière, administrative et technique de ces organes. Etant donné que la corruption est un crime transnational qui affecte négativement toutes les sociétés, la coopération internationale devient une nécessité urgente. Les pays doivent unir leurs efforts, échanger leurs expériences et renforcer les mécanismes communs pour la combattre efficacement.
De son côté, M. Ayman Abou El-Ela, membre de l’Autorité de contrôle administratif et adjoint du président de l’Union des instances africaines de lutte contre la corruption, a expliqué dans son intervention, également tenue lors de la session de clôture du onzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser, que le Secrétariat technique du Comité national de coordination pour la prévention et la lutte contre la corruption, présidé par le Premier ministre, est chargé de suivre la mise en œuvre des plans nationaux et de renforcer la coordination entre les différentes entités impliquées dans la lutte contre la corruption dans le pays. Ce comité a été formé en 2014, en même temps que le lancement de la première phase de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Il a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption n’est pas la responsabilité d’un seul organisme ou d’un ministère, mais une responsabilité partagée qui incombe à l’ensemble de la société
Dans son intervention, Zaghloul a indiqué que la participation de l’Égypte aux conférences et forums internationaux lui a offert de multiples opportunités pour développer de nouvelles mécanismes de lutte contre la corruption, notamment par la création de groupes de discussion favorisant l’échange de connaissances et d’expériences avec d’autres pays. Cela a renforcé la position de l’Égypte en tant que partenaire fiable. Certains pays sollicitent désormais officiellement l’appui de l’Égypte pour élaborer leurs propres stratégies nationales, organiser des conférences et mettre en œuvre certains volets de leurs plans de lutte contre la corruption, en plus de bénéficier d’une assistance technique et technologique. Il a ajouté que les résultats obtenus jusqu’à présent sont le fruit d’un effort collectif et institutionnel, reflet d’une volonté politique claire, confirmant que la lutte contre la corruption est une responsabilité partagée nécessitant une coopération internationale continue afin d’instaurer un environnement de développement sûr et équitable.
La session de clôture du onzième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international s’est terminée par une série de questions et d’échanges importants entre les participants. Une participante algérienne a souligné que la culture de dénonciation des actes de corruption est une caractéristique du citoyen actif, mais que le défi majeur réside dans l’existence d’une législation efficace protégeant les lanceurs d’alerte. Un autre participant, venu du Ghana, a mis en avant l’importance de définir des stratégies claires de lutte contre la corruption, à commencer par une définition précise du concept de corruption, base essentielle à l’efficacité de toute stratégie nationale.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Dr Ashraf Sobhi, a clôturé la session en exprimant sa gratitude aux intervenants pour leur contribution précieuse et pour avoir mis en lumière l’un des piliers fondamentaux de la construction d’un État moderne, à savoir la consolidation des principes de transparence et de bonne gouvernance. Il a affirmé que la session a offert une vision intégrée des efforts égyptiens dans ce domaine, mettant en avant l’expérience pionnière de l’Égypte dans le cadre de la Nouvelle République, qui vise à réaliser une renaissance globale dans divers secteurs. Il a également salué les expériences, expertises et enseignements partagés lors de cette importante intervention, soulignant l’importance du renforcement de la coopération entre les institutions nationales et internationales pour lutter contre la corruption et construire un système administratif solide. Il a assuré que le ministère poursuivra son soutien à de telles initiatives, visant à renforcer la conscience, habiliter les cadres nationaux, et promouvoir une culture de l’intégrité et de la reddition de comptes dans la société.

Hassan Ghazaly, fondateur du Forum international Nasser, a déclaré que le renforcement de la transparence et de l’intégrité représente la pierre angulaire de toute véritable renaissance dans les pays en développement. Il a souligné que l’expérience égyptienne en matière de lutte contre la corruption constitue un modèle inspirant, susceptible d’être adopté dans le cadre de la coopération régionale et internationale. Il a affirmé que l’autonomisation des jeunes et leur sensibilisation à leur rôle dans la promotion des valeurs de la gouvernance, ainsi que la formation d’une génération croyant en la responsabilité et au travail institutionnel, constituent le pari de l’avenir. Il a également appelé à l’échange d’expériences entre les pays africains et arabes, et à l’intensification des efforts pour soutenir les stratégies de prévention de la corruption, en recourant à des outils innovants et à des partenariats efficaces entre gouvernements, société civile et secteur privé.
Il convient de noter que la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international vise à transmettre l’expérience égyptienne profondément enracinée dans le développement des institutions nationales, à renforcer le dialogue des jeunes à l’échelle mondiale, à mettre en lumière le rôle des femmes et des jeunes dans la paix, la sécurité et le volontariat, tout en attirant l’attention sur les questions de jeunesse, les problématiques du Sud global, la coopération Sud-Sud, ainsi que la sensibilisation des jeunes au rôle des Nations Unies et à son impact sur les enjeux du Sud, et à souligner le rôle du Sud global dans le soutien aux causes fondamentales des pays en développement et dans la promotion de la justice internationale