Le temple d’Hatchepsout, le sacré des sacrés

Cet article a été traduit par Youmna Eldessouky
Revisé par Ghadir Tamer
Au bord de la rive ouest du Nil et au pied d’une falaise rocheuse de grande hauteur se trouve le temple d’Hatchepsout. Également connu sous le nom de Deir el-Bahari, le temple d’Hatchepsout était dédié au dieu du soleil, Amon-Ra. Le temple d’Hatchepsout a été nommé en égyptien ancien « Djéser Djeseru » ou « le sacré des sacrés ». Hatchepsout, la reine, qui a obtenu le nom de pharaon, avait ordonné l’architecte doué, Sénènmout, de construire un temple merveilleux dans le site Deir el-Bahari en face du temple de Karnak, le sanctuaire principal d’Amon, situé au bord de la rive Est du Nil. Le temple a été bâtis pour commémorer la reine qui a régné il y a plus de 3500 ans, c’est donc un temple funéraire de la reine Hatchepsout où les rituels se sont pratiqués après sa mort. Pourtant, le temple n’était pas seulement dédié à la reine mais il comprenait des parties dédiées aussi à son père, le roi Thoutmosis I, à la déesse Hathor et au dieu de la nécropole, Anubis.
Le temple est marqué par son unique conception architecturale en le comparant avec les autres temples égyptiens construits au bord de la rive est du Nil à Thèbes. Le temple d’Hatchepsout est constitué de trois étages, chaque niveau contient une colonnade à la fin. Au dernier niveau, il se trouve une cour ouverte derrière la colonnade précédée par des statues d’Hatchepsout en forme d’Osiris, le dieu des morts.
Les sanctuaires d’Hatchepsout et de Thoutmosis I sont les éléments principaux les plus grands du temple. Il existe également, en face du sanctuaire et devant le mur de l’entrée, une porte en granit. De plus, il y a un autel consacré au soleil. Il consiste de quinze énormes cours ouvertes avec des rampes menant à des offrandes qui sont parmi les découvertes archéologiques les plus importantes.
Le temple contient aussi le sanctuaire principal du dieu Amon-Ra. Dans cette chambre, il y avait quatre statues d’Hatchepsout dont les têtes ont disparu, mais il n’y en a maintenant que deux. Au nord, il y a un sanctuaire du dieu Amon-Ra qui consiste d’une petite chambre comprenant des gravures expliquant le moyen de présenter les offrandes aux dieux en général à l’époque des anciens Égyptiens. En outre, on peut voir des dessins d’Amon-Ra embrassant Thoutmosis II sur le mur au fond du sanctuaire.
Les murs sont pleins des scènes des rituels du temple, des fêtes religieuses et des processus de transfert des obélisques depuis les carrières jusqu’au temple de Karnak. La plus distincte scène est probablement celle qui se trouve sur la terrasse centrale représentant la route commerciale vers le pays de Pount, qui peut actuellement être situé près de l’Érythrée. Les dessins représentent les habitants, les maisons, l’environnement ainsi que les richesses et les animaux exotiques que les Égyptiens ont apportés avec eux depuis Pount. L’autre côté du mur raconte comment Hatchepsout est devenue la reine légitime du pays, non seulement en affirmant sa nomination d’héritier légitime du trône depuis son père, Thoutmosis I, voire en confirmant que le dernier est l’adoré Amon lui-même.
Le temple a subi de divers facteurs qui ont affecté son troisième étage mais il a été renouvelé en 1961 sous l’égide de la mission archéologique conjointe égypto-hollandaise avec un financement égyptien. Les travaux ont été effectué dans cet étage pendant dix ans jusqu’à l’achèvement de sa reconstruction d’un montant de 10 millions de livre égyptien.
Le soleil s’aligne sur le temple une seule fois par an, précisément le 21 décembre, le jour du solstice d’hiver ou le premier jour d’hiver. Cet évènement montre la capacité des pharaons à calculer astronomiquement et géométriquement le mouvement de la Terre autour du soleil avant de bâtir le temple selon ces calculs.
Il est à noter que le soleil s’aligne sur le temple de Karnak et le palais de Qaroun au même jour (21 décembre) dans un phénomène astronomique qui se produit une seule fois annuellement.