Le président namibien « Sam Nujoma » parle du défunt Chef Gamal Abdel Nasser

Le président namibien « Sam Nujoma » parle du défunt Chef Gamal Abdel Nasser

En juillet et septembre 1970, nous avons perdu deux personnages principales de 
notre histoire, une perte à cause de laquelle j’étais, personnellement, attristé.
Ces deux personnes étaient le Chef (Hozia Kotaku), le père de notre lutte pour la 
liberté et le président de la République Arabe Unie (Gamal Abdel Nasser), l’ami 
intime qui était dévoué à notre cause et capable de nous soutenir dans le monde 
extérieur.
Le président Nasser avait placé sa confiance dans le l’Organisation du peuple sud-
africain dès le début.
J'ai également envoyé un télégramme au gouvernement de la République Arabe 
Unie disant :
"Le monde a perdu un grand homme et tous ceux qui se battent pour la liberté et la 
dignité humaine ont perdu un frère dans la lutte. Le peuple namibien partage votre 
chagrin face à la mort tragique du président Abdel Nasser."
J’ai aussi participé aux funérailles du président Abdel Nasser au Caire, auxquelles a 
participé un grand nombre de responsables internationaux du monde entier.
Nasser était une source d’inspiration pour nous en Namibie depuis 1956 dès qu’il a 
combattu les Britanniques, les Français et les Israéliens après avoir pris le contrôle 
du canal de Suez.
Lorsqu’on a lu des articles sur ces combats dans les journaux du sud-ouest de 
l'Afrique, nous nous sommes tenus fermement du côté égyptien.
La guerre de Suez a mobilisé le peuple égyptien et son unité, et les dirigeants nord-
africains comme Nasser et d’autres en Asie ont été une telle source d’inspiration 
politique pour nous dans les régions coloniales et occupées de l’Afrique.
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Tiré del'autobiographie du Chef namibien Sam Nujoma.
Le premier président de la Namibie après l'indépendance en 1990.