Les résultats de la révolution bénéficieront à tous pour améliorer la situation

Les résultats de la révolution bénéficieront à tous pour améliorer la situation

Cet article a été traduit par Farah Ahmed 

 Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah 

Mes frères, habitants d’Al-Arish,

Je vous salue et vous remercie pour le sentiment que j’ai ressenti dès mon arrivée à Al-Arish. Je sais qu’Al-Arish, située aux frontières de l’Égypte, doit être attachée au patriotisme et aux principes de la révolution.

La révolution qui a eu lieu en Égypte ne vise pas une partie du peuple, mais elle concerne tous les habitants du pays. Elle travaille pour que le bien se propage dans toutes les régions du pays, du nord au sud, d'est en ouest. Par conséquent, en nous attachant aux objectifs de la révolution, nous lui donnons l'occasion de réaliser ses buts et de mettre en œuvre des réformes. Même si Al-Arish se trouve aux frontières extrêmes de la patrie, cela ne signifie pas qu’elle est moins importante que toute autre région d’Égypte. Au contraire, elle est d’une importance accrue en raison de sa position stratégique comme avant-poste de défense de la patrie, de la terre et de l’honneur national.

C’est pourquoi, mes frères, habitants d’Al-Arish, la révolution, qui œuvre pour améliorer le niveau de vie des citoyens de ce pays, ne peut pas ignorer Al-Arish ou sa région. Lorsque la révolution travaille à améliorer le niveau de vie des citoyens de la patrie, elle œuvre à améliorer le niveau de vie de tous les habitants, dans chaque lieu.

Par conséquent, mes frères, nous devons comprendre que les résultats de la révolution bénéficieront à tout le monde ; ils toucheront tout le monde en matière d’amélioration de la situation, de réformes et d’élévation du niveau de vie. Quant à vos problèmes locaux et spécifiques que j’ai étudiés hier et aujourd’hui, je souhaite vous dire qu’après les avoir examinés dans le cadre de l’étude, de la mise en œuvre et du travail pour les résoudre, vos revendications locales ne sont pas considérées comme des revendications générales ou des problèmes d’ordre général, mais comme des problèmes locaux vous concernant. En particulier, le problème majeur est celui de la propriété.

Sur cette base, j’ai promis au gouverneur de la ville que je l’étudierai dès mon retour en Égypte, et, si Dieu le veut, une solution sera trouvée prochainement qui garantira les droits de chacun et assurera l’égalité pour tous. Enfin, je voudrais souligner le grand devoir et la grande responsabilité qui reposent sur vos épaules alors que vous êtes aux frontières. La plus grande responsabilité qui vous incombe est d’empêcher l’ennemi et ceux qui collaborent avec lui. Vous devez empêcher ceux qui coopèrent avec l’ennemi de rester parmi vous, en votre présence ou sur vos terres ; ils doivent être éliminés complètement, car cela vous permet de vous protéger, de protéger votre pays, votre terre et votre honneur. Vous devez travailler ensemble, être unis et constituer un front fort pour aider les forces armées dans leur mission, qui est avant tout de protéger la patrie, car protéger la patrie, c’est vous protéger. C’est votre devoir fondamental et c’est l’aspect le plus important que vous devez garder à l’esprit ; sécuriser votre région.

Ceci, mes frères, est votre devoir fondamental. Cela signifie que l’ennemi, Israël et les Juifs ne trouveront pas l’occasion d’envoyer un agent pour s’infiltrer parmi vous. Vous êtes tous des gardiens, des soldats et des défenseurs de la patrie, et nous ne devons jamais donner la moindre occasion de négliger notre devoir. Nous ne devons pas permettre à l’ennemi de glisser quelqu’un parmi nous ou d’envoyer un agent se déplacer parmi nous. Vous vous connaissez tous, tout le pays se connaît, donc si un étranger apparaît ou si quelqu’un vient de l’extérieur, ne dites pas : « C’est le travail du gouverneur ou de l’armée. » C’est votre responsabilité, et celle de chacun d’entre vous, car vous avez le devoir de protéger la patrie et votre pays.

Que la paix soit avec vous et sur la miséricorde de Dieu.

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Discours du président Gamal Abdel Nasser à la rédaction d’Al-Arish

Le 30 mars 1955