Dâr Al-Kutub et les documents nationaux.. un des plus importantes plates-formes d’illumination dans le monde arabe et au moyen Orient

Dâr Al-Kutub et les documents nationaux.. un des plus importantes plates-formes d’illumination dans le monde arabe et au moyen Orient

-Cet article a été traduit par : Arwa Ali

Mohammad Ali est le premier fondateur d’un établissement pour conserver les documents officiels de l’État au palais en 1828, nommé « Daftar Khana », pour rassembler les documents officiels et pour les conserver, ensuite son petit-fils, le khédive Ismail est revenu après plus de 40 ans, plus précisément en 1884, après le retour d’Ali Pacha Moubarak de sa mission visée à étudier les sciences militaires en France, il était intéressé à la bibliothèque nationale de Paris pour son administration, son organisation et sa diversité culturelle.

Il était occupé du problème de la distribution de l’énorme quantité de livres entre les mosquées, les églises, les libraires des Awqafs*, les autres endroits différents et les bibliothèques privées sans protection. À cause du pillage et du vol des livres, il a préconisé de les rassembler dans une seule bibliothèque pour les conserver du pillage et du dommage, alors il a déposé un dossier de demande au khédive Ismail de créer une bibliothèque semblable à celle de France et le khédive était désireux de cette demande pour reprendre ses réalisations pour que l’Égypte soit une partie d’Europe, Le vingt  Dhu al-Hijjah 1286 AH correspondant au vingt-trois mars 1870 AD, il a pris donc un décret n 66 portant la création de la bibliothèque « Al-Kutubkhana» placée au saray du frère de khédive Ismail « Le palais de Mustafa Fazıl Pacha à Darb Al-Djamamiz au Caire.
Il a nommé un directeur et des employés et il a choisi un savant d’Al-Azhar avec une connaissance de la science de catalogage et l’a nommé comme responsable de la section des livres arabes, ainsi qu’un autre responsable des livres turcs, il a régi une réglementation semblable à la bibliothèque nationale de France pour en bien profiter.
Au début, les fondateurs ont mis des principes à réaliser pour offrir le meilleur service et qui devrait inclure ce qui suit :
-Sensibiliser les membres de la société à la culture.
-Faciliter la lecture de la production intellectuelle , littéraire et scientifique de la culture humaine.
-Offrir la service bibliothécaire aux chercheurs et aux lecteurs et fournir la collection de la bibliothèque pour l’observer et pour en profiter, que soit au siège de la bibliothèque ou dans ses autres succursales.
-Revivre le patrimoine arabe.
-Rassembler, conserver, maintenir, organiser, définir et informer les collections patrimoniales de livres, de publications et de manuscrits.
-Resserrer les liens scientifiques et culturelles avec les autres bibliothèques et les autres institutions à l’intérieur, ainsi que le rôle des livres mondiaux, et les autorités scientifiques et culturelles à l’étranger, particulièrement dans les pays arabes, en échangeant les publications et les informations artistiques, ce qui fait connaître la bibliothèque, ses publications et ses collections.
 Al-Kutubkhana a commencé à fonctionner en 1870 sous l’égide « le Divan des écoles », en 1875, son nom s’est changé à « l’instruction publique » puis « le ministère de l’instruction » en 1915, puis le ministère de l’Éducation et de l’enseignement en 1955. En 1958, après 6 ans de la révolution de juillet. La propriété de « Dâr Al-Kutub » s’est transféré du ministère de l’Éducation et de l’enseignement au ministère de la Culture et de l’orientation nationale, elle reste appartenir au ministère de la Culture jusqu’à maintenant.

Le premier noyau des collections d’Al-Kutubkhana est environ 30 mille recueils comprenant des livres et des manuscrits précieux regroupant des mosquées, des mausolées, des hospices, « un lieu religieux ottoman », des références, des cartes rassemblées du patrimoine égyptien et les premières publications, le ministère des travaux et de l’instruction publique et l’ancienne bibliothèque nationale créée par Mohammad Ali Pacha au palais pour conserver ses livres ont été inclus.
Le khédive Ismaïl a tenu à développer Al-Kutubkhana et à augmenter ses livres , après la mort de son frère Mustafa Fazıl Pacha, il a acheté donc de sa poche pour 13 mille lires ottomanes sa bibliothèque incomparable à Istanbul comprenant 3458 recueils de rares manuscrits et de livres précieux.
Le noyau du premier groupe étranger de livres est ceux de l’association égyptienne écrit par des arrivées étrangères en 1836 , et elles les ont donnés à Al-Kutubkhana en 1873. Beaucoup d’intellectuels et d’écrivains sont recommandés d’inclure leurs bibliothèques dans Al-Kutubkhana, alors leurs héritiers les y donnent. Ces bibliothèques ont regroupé des groupes de livres pour des écrivains et des intellectuels célèbres comme Mohamed Abduh, Omar Makram, Abbas Mahmoud Al-Akkad, Ahmad Taymūr, Ahmed Zaki Pacha et des autres.
La bibliothèque est devenue étroite en augmentant le nombre des livres, alors elle a été transférée au premier étage « Selamlik * » au palais de Mustafa Fazıl Pacha. En 1896, le khédive Abbas II Hilmi a essayé d’exproprier une parcelle de terre pour construire et élargir Al-Kutubkhana ce qui n’est pas réalisé.
Le khédive Abbas II Hilmi a posé la première pierre pour établir un bâtiment regroupant Al-Kutubkhana et le centre des antiquités arabes, « le musée d’art islamique actuellement » dans la place Bab El Khalk. Le premier étage a été dédié au centre des antiquités arabes alors que le premier étage dédié au centre des livres khédives d’une entrée séparée. En mars 1904, le bâtiment a été officiellement inauguré. Au début de 20e siècle, le bâtiment est devenu plus étroit pour ses livres, ses employés et fréquentant, que ce soit les lecteurs ou les chercheurs, en raison de la demande croissante d’enseignement et le développement du mouvement de rédaction et de traduction, alors on a réfléchi à établir un nouveau bâtiment compatible avec l’évolution mondiale de la modèle de bibliothèques modernes.
En 1932, le roi Ahmad Fouad 1 a créé la section des archives historiques au palais d’Abdine pour conserver les documents de l’Égypte moderne, il a collecté donc les firmans publiés par les sultans de l’Empire ottoman comptant 1046 dont le plus ancien datant de 1597.
En 1935,une parcelle du gouvernement nommé « Darb Algamamiz » dans la rue « taht alraba » a été choisi grâce à sa proximité du centre des livres royaux. Le Conseil suprême de la Maison royale a sélectionné « le saray Ismaïlia » comme un siège final du centre. En 1938, le conseil a adapté le diagramme du nouveau bâtiment.
En juillet 1938, le ministre de l’Éducation a envoyé un message au ministère des Finances pour allouer une part du budget de ministère des travaux aux bâtiments pour commencer à construire le nouveau bâtiment de Dâr Al-Kutub. En effet, L’année 1939 a été déterminé pour commencer, mais le projet s’est suspendu à cause de la guerre mondiale.
Après la révolution du 23 juillet 1952, la création de l’établissement national des documents a été annoncée par la loi nº 356 de 1954. Al Dâr a été transféré au bâtiment spécial au château au Caire.
Dâr Al-Kutub a été transféré du palais d’Abdine au bâtiment dans le château au Caire à laquelle a été dédié. 
En 1959, Thawat okasha, ministre de la Culture et de l’orientation et président du Conseil suprême de Dâr Al-Kutub a réclamé de financer de waqf dédié à Dâr Al-Kutub, le nouveau bâtiment. Une parcelle face à Boulaq sur la corniche du Nil nommée « Ramla Boulaq » a été choisie et dédiée à la bibliothèque nationale d’Égypte, ses centres scientifiques et sa presse.
De 1971 à 1978, le contenu de la bibliothèque et les employés ont été transférés progressivement, bien que la construction n’a pas encore été réalisée en raison du transfert de l’établissement des documents historiques et la bibliothèque centrale du palais d’Abdine à son ancien lieu dans la place Bab Elkhalk.
En 1971, le décret républicain a été rendu de créer l’organisation générale du livre égyptien ainsi que Dâr Al-Kutub, la maison des documents nationaux et La maison de l’édition. Le 8 octobre 1989, le bâtiment a été inauguré, et à partir de ce moment, il est connu sous nom de l’Organisation générale du livre égyptien
En 1993, un décret républicain a été rendu d’établir l’organisation générale de Dâr Al-Kutub et des documents nationaux comme une autorité séparée de l’Organisation générale du livre égyptien, bien que le bâtiment abrite les deux.

En 2014, ils ont connu une évolution considérable et une nouvelle inauguration du bâtiment Bab Elkhalk.
En 2019, la salle principale de lecture à « la maison du livre » s’est développée en lui fournissant un certain nombre des ordinateurs par lesquels les lecteurs Peuvent lire les livres imprimés, les documents et les versions numériques, pouvant accueillir 230 bénéficiers.

Le contenu cognitif de la bibliothèque a été mis à nouveau, en comprenant trois sections principales. La première section : le groupe des Nobels comprenant tout ce qui a été écrit des Egyptiens obtenus du prix mondial ainsi que les œuvres des personnes obtenues des prix mondiaux d’honneur parmi lesquelles le docteur Boutros-Ghali ,Tawfiq al-Hakim et Ihssan Abdel Koudouss. La deuxième section abrite les versions les plus récents dans les différents domaines cognitifs. La troisième section a été dédiée aux œuvres qui parlent des sujets de l’heure intéressant le lecteur ordinaire et spécialisé.

La salle a été devenue un moyen d’atteindre aux différents types de savoirs pour les apprenants en bénéficiant des services des apprenants et des chercheurs égyptiens, arabes et étrangers. Un portail web reformulé pour être incompatible avec les demandes de progrès technique cognitif. Le portail web offre ses services en trois langues (arabe, anglaise et française) ainsi que les services ajoutés liant au catalogue électronique des études, en outre, la possibilité d’acheter en ligne des versions disponibles.

Le contenu de l’établissement des documents constitue une grande richesse dans lequel on trouve les premières publications du monde, un grand nombre des Livres, des peintures, des cartes, des documents, des papyrus, des manuscrits, des revues, des monnaies et des antiquités historiques. L’évangile a été le premier imprimé dans les presses de Göteborg, connu sous le nom de l’évangile de 42 lignes en 1455, ainsi que l’incunable qui est un terme donné aux livres imprimés de 1450 à 1501, tels sont les livres imprimés au cours des premières années de l’impression.

 

Dâr Al-Kutub possède de nombreuses premières publications remontées à l’époque du début de l'avènement de l'imprimerie.
Le nombre des livres a dépassé un million, 52 mille, 600 livres arabes et 361 mille, 240 livres étrangers en anglais , Français , Allemand.  Etc.) dans diverses Sciences de la connaissance. Il est possible de lire gratuitement dans les salles destinées aux bénéficiaires, telles que : la salle  principale de lecture , la Salle des sciences humaines, la salle des Nations Unies, la Salle des publications gouvernementales et la Salle Royale. Il comprend également des livres audiovisuels interactifs pour les personnes ayant des besoins spéciaux et les enfants, qui sont le fruit du projet de coopération avec la Fondation Japonaise de Coopération Internationale (JICA), le Ministère égyptien des Communications et la Bibliothèque d’Alexandrie.
Le nombre des manuscrits s’est élevé à 51193 de 59321 recueils égaux à 88164 titres. Les bibliothèques les plus célèbres qui comprennent des manuscrits en différentes langues « arabe , persane et turque » et aussi dans les diverses sciences  « la médecine, l'ingénierie, la chimie, l'astronomie, la jurisprudence » : la Bibliothèque Timorese, la Bibliothèque Zakiyah, la Bibliothèque de Mustafa Fazıl Pacha, la Bibliothèque Khalil Agha ,Propriétaire de la célèbre école de calligraphie et la bibliothèque de Mohammad Abdou.

Il comprend une collection de Corans saints et de boîtes du mushaf, dont certains sont écrits sur vélin, dont le plus ancien remonte à l’an 77 de l’Hégire, qui est un Coran attribué à l’imam Al-Hassan al-Basrî, ainsi qu’une rare collection de Corans des mamelouks et d’une rare collection de manuscrits persans décorés d’images (miniatures), comme une copie du livre « Kalila et Dimna» dans laquelle on trouve 112 images peintes en couleur datant du VIIIe siècle de l’Hégire, en outre , une copie du « Shâh Nâmeh » de 67 images peintes en couleurs , écrit par le poète persan Abi Al-Qasim Hassan ibn Ishaq Ferdowsi, datant de 796 Hijri.

Dâr Al-Kutub garde des documents relatifs à l’histoire de l’Égypte depuis l’époque Fatimide jusqu’à maintenant ainsi que des documents relatifs à l’histoire du Soudan , du Levant et de la péninsule arabique , aussi bien que des documents relatifs à l’histoire de la  Crète, de la Turquie, du Maroc, de l'Iraq, de l'Iran, de l'Ethiopie, de l'Erythrée, de la  Somalie, du Djibouti, de l'Ouganda, du Kenya et la région en général , il divise en groupes :

Les documents souverains : ces sont relatifs aux institutions souveraines dans le pays parmi lesquels le divan de djihadisme, le divan suprême royal, les arguments des princes et des sultans, l’archive du ministère des Affaires étrangères.

Les documents économiques : parmi lesquels le divan Ruznama, Baït Almalia , Alqombania, le ministère de l’Économie et le ministère de l’Agriculture.

Les documents juridiques : dédiés à prouver les droits juridiques, parmi ses collections, la cour de la sublime porte, la cour militaire Alqisma et le tribunal égyptien de la charia.
Les documents d’une nature particulière : les notes des dirigeants et les documents du Hedjaz, du Levant « d’Al-Sham » du Soudan.
Parmi ses collections, les documents d’Al Azhar, de la révolution d’Orabi, du Khartoum, du Dongola, du Hedjaz, de la Gueniz, de Saïd Pacha et du canal de Suez.

Les documents des services : comprennent des diverses archives dans le domaine des services, parmi lesquels l’enseignement, le transport et les projets publics.
Parmi ses collections, le divan des écoles, le divan des transports, le service de l’eau du Caire, le conseil supérieur des universités, Al-Daftar Khana et le ministère de la main-d’œuvre.

Les documents de l’administration locale : qui dédie aux documents relatifs aux directions et aux gouvernorats égyptiens depuis leur création, en outre, ils abritent les statistiques démographiques réalisées en Égypte.
Parmi ses collections, le gouvernorat de l’Égypte, le divan de l’intérieur, le gouvernorat d’Al-Arich, la direction de Girga.

La démographie
Elle est responsable de faire un inventaire complet des informations indépendantes comme les livres, les thèses universitaires et les revues, etc.
Cette section abrite les livres, les revues, les thèses universitaires et des autres domaines dans des listes organisées selon le système des ressources relatives à un sujet particulier ou une personne particulière et des Livres, des lettres, des patrouilles publiés dans un délai donné ou dans un lieu déterminé.

Les peintures

Dâr Al-Kutub abrite de nombreuses peintures rares à titre d’exemple, une peinture en écriture arabe décorative et une peinture exquise comprenant les polices arabes.

Les papyrus

Dans Dâr Al-Kutub , il y a plus de 3739 papyrus en arabe, en grec et en copte dont 2627 écrits sur le papyrus, 1050 écrits sur les papiers Alkagd et 3 écrits sur le marbre et un papyrus écrit sur le tissu ainsi qu’une collection rare des papyrus arabes comprenant les documents et la correspondance, les contrats de vente, d’achat et de mariages.

Les antiquités

Dâr Al-Kutub abrite un grand nombre d’antiquités rares comme Une boîte à bijoux en or incrustée de lobes en forme de dôme de Rocher au Jérusalem au sommet de laquelle on trouve un rare coran en forme hexagonale, en outre, une autre antiquité blanche sur laquelle les réalisations du khédive Ismail ont été
gravées, se trouve dans le musée de Dâr Al-Kutub à Bab Elkhalk et elle est disponible gratuitement au public.

Les cartes

L’autorité jouit d’une grande richesse des différentes cartes dans le temps et l’endroit. Elle possède 18253 cartes et le reste de cartes est enregistré à l’autorité.

Les revues 

Dâr Al-Kutub comprend plus de 6 000 titres des revues en arabe « journaux et magazines » regroupées dans 240 mille dossiers, ainsi que plus 7 000 titres des revues en langues étrangères regroupées dans plus de 250 mille dossiers. Ces revues ont été rassemblées par l’achat, le dépôt, le don et l’échange. Les revues les plus anciennes sont le magazine des faits égyptiens, les journaux Mokattam et Alhram.

Les monnaies

Dâr Al-Kutub, on trouve une énorme collection de monnaies atteignant 13214 pièces. On trouve aussi un catalogue des monnaies, des modèles et des médailles islamiques qui ont atteint plus de 6400 pièces.

* Awqafs :Un mot arabe qui désigne des biens donnés, légués ou acquis afin d’être détenus en fiducie perpétuelle en faveur de causes caritatives générales ou spécifiques d’intérêt social.
*Dans l’Empire ottoman, le selamlik ou selamlique était la partie d’un palais ou d’une maison réservée aux hommes par opposition au sérail, réservé aux femmes et interdit aux hommes.

sources

le site web de Dâr Al-Kutub