Des médias à l’inclusion financière : une journée riche en activités dans le cadre de la 16e journée de la Bourse Nasser pour le leadership international

Sous le haut patronage de Son Excellence le Président Abdel Fattah Al-Sissi, Président de la République, et en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies
Forum Nasser International : séance de discussion sur « L’image du Sud global dans la presse et les médias internationaux » en ouverture de la seizième journée de la Bourse Nasser pour le leadership international
Forum Nasser International : séance de dialogue sur « La jeunesse et la diplomatie publique » dans le cadre de la seizième journée de la 5e édition de la Bourse Nasser pour le leadership international
Forum Nasser International : poursuite de l’atelier « Échange culturel entre les pays » dans le cadre de la seizième journée de la 5e édition de la Bourse Nasser pour le leadership international
Forum Nasser International : les délégations de jeunes débattent de « l’inclusion financière et de la responsabilité sociétale des entreprises » en clôture de la seizième journée de la Bourse Nasser pour le leadership international
Le Forum Nasser International a annoncé, dans un communiqué, l’organisation d’une séance de discussion intitulée « L’image du Sud global dans la presse et les médias internationaux », en ouverture des activités de la seizième journée de la 5e édition de la Bourse Nasser pour le leadership international. Ce programme se tient sous le haut patronage de Son Excellence le Président Abdel Fattah Al-Sissi, Président de la République arabe d’Égypte, et en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies, sous le thème : « L’Égypte et les Nations Unies : 80 ans de représentation des causes du Sud global », avec la participation de 150 jeunes leaders issus de 80 pays, aux profils exécutifs variés et jeunes actifs et influents de la société civile à travers le monde.
La séance d’ouverture, intitulée « L’image du Sud global dans la presse et les médias internationaux », a accueilli Dr. Muriel Sabry El-Ashry, doyenne de la Faculté de journalisme à l’Université de l’Est de Londres, Imane El-Warraqi, journaliste et fondatrice de l’initiative « Révolution de l’intelligence artificielle », et a été modérée par le journaliste Ashraf Mahmoud, en présence de Alaa El-Dessouki, sous-secrétaire du ministère et chef du département central du développement de la jeunesse, ainsi que plusieurs cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Dr. Mohamed El-Koussy, directeur adjoint du Centre d’information des Nations Unies, a abordé devant les participants de la 5e édition de la bourse la notion de « journalisme du Sud » et son importance dans la transmission des problématiques des peuples des pays en développement. Il a souligné son rôle essentiel dans l’établissement d’un équilibre médiatique mondial mettant en lumière la voix des communautés marginalisées et rectifiant les stéréotypes véhiculés par les médias internationaux.
Il a également évoqué le journalisme d’investigation comme un outil efficace pour révéler la vérité et lutter contre la corruption, saluant sa contribution à la transparence et à la reddition de comptes au sein des sociétés. À ce titre, El-Koussy a mis en avant les efforts des Nations Unies en faveur de la liberté de la presse, notamment dans les pays du Sud, à travers des programmes de formation, le renforcement des capacités des journalistes et l’accès sécurisé à des sources d’information fiables.
Il n’a pas manqué de souligner les défis contemporains auxquels fait face le journalisme à l’ère numérique, notamment l’ampleur des flux d’information et la difficulté d’en vérifier la véracité. Il a insisté sur la nécessité, pour les professionnels des médias, d’adhérer aux normes les plus strictes en matière de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de l’information. Enfin, il a rappelé l’importance de la vérification des sources et la vigilance face aux rumeurs et fausses informations qui prolifèrent sur les plateformes numériques
Dr. Muriel Sabry El-Ashry, doyenne de la Faculté de journalisme à l’Université de l’Est de Londres, a souligné, lors de la séance de discussion inaugurale des activités de la seizième journée de la 5e édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, les problématiques complexes auxquelles fait face le journalisme international, notamment à la lumière des évolutions rapides sur la scène mondiale.
Elle a axé son intervention sur les défis rencontrés par les pays du Sud, au premier rang desquels figure le déséquilibre dans la représentation médiatique, qui contribue à ancrer une image négative de certains peuples et cultures, en mettant l’accent sur les crises et les conflits sans valoriser les aspects positifs ou les histoires de réussite.
Elle a également évoqué la domination d’un nombre limité de pays et de grandes institutions médiatiques sur la scène internationale, ce qui engendre un biais dans les récits et oriente l’opinion publique mondiale en fonction d’intérêts politiques et économiques.
Dr. El-Ashry a distingué entre les médias engagés dans une démarche d’éclaircissement et de transmission de la vérité, et les médias partiaux servant des agendas spécifiques et induisant le public en erreur.
Elle a insisté sur l’importance de la protection des données contre les intrusions et manipulations, et la nécessité de diffuser une culture de vérification de l’information dans un contexte marqué par la prolifération des fake news via les réseaux sociaux et les plateformes numériques.
Elle a souligné l’urgence de former des professionnels des médias capables de répondre à ces défis, à travers le développement de l’esprit critique, la maîtrise des outils de détection des manipulations médiatiques, afin de préserver l’éthique journalistique et renforcer la confiance du public dans les contenus diffusés.
Imane El-Warraqi, journaliste et fondatrice de l’initiative « Révolution de l’intelligence artificielle », a présenté sa démarche et les principaux objectifs et projets menés dans ce cadre.
Elle a insisté sur l’importance de sensibiliser aux dangers croissants et aux impacts de l’intelligence artificielle sur divers aspects de la vie quotidienne, soulignant la nécessité de prendre conscience du rôle croissant de ces technologies dans la transformation de l’avenir des médias et des sociétés.
Elle a appelé à l’élaboration d’une vision médiatique claire et globale, en phase avec les mutations rapides induites par la révolution de l’intelligence artificielle, et garantissant une utilisation éthique et efficace de ces outils modernes.
Elle a également plaidé pour un renforcement de la recherche scientifique dans le domaine de l’intelligence artificielle, et pour le soutien à la production et au développement local de technologies, afin de dépasser le simple stade de consommation ou de dépendance à des modèles étrangers.
Imane El-Warraqi a exhorté les institutions médiatiques et scientifiques du monde arabe et du continent africain à lancer des initiatives visant à développer des applications d’intelligence artificielle locales, qui répondent aux besoins culturels et sociaux de la région et participent à combler la fracture numérique.
Elle a aussi mis en lumière les défis liés à l’usage de ces technologies, en évoquant certaines limites pouvant restreindre la liberté de pensée et d’expression, ainsi que les enjeux éthiques relatifs à la collecte des données, à l’impact sur le marché de l’emploi et aux risques de mauvaise utilisation.
Hassan Ghazaly, fondateur du Forum Nasser International, a déclaré que l’image du Sud global dans les médias internationaux reste injuste, en ce qu’elle se focalise uniquement sur des problématiques comme la pauvreté ou les guerres, tout en négligeant les réussites et les efforts des peuples de ces pays.
Il a précisé que les médias jouent un rôle fondamental dans la formation de l’image des peuples aux yeux du monde, et qu’il est essentiel que cette image soit fidèle et équilibrée.
Ghazaly a ajouté que les jeunes du Sud ont besoin de plus d’opportunités pour raconter leurs histoires et partager leurs expériences, soulignant la nécessité de soutenir les médias locaux et les initiatives qui permettent aux habitants du Sud de représenter eux-mêmes leur réalité, afin de construire une image plus juste et équitable.
Forum Nasser International : organisation d'une séance de dialogue sur « La jeunesse et la diplomatie publique » dans le cadre de la seizième journée de la 5e édition de la Bourse Nasser pour le leadership international
Le Forum Nasser International a indiqué, dans un communiqué, qu'une session de dialogue a été organisée sous le titre « Jeunesse et diplomatie publique : pouvoir intelligent, efficacité et influence », dans le cadre des activités du seizième jour de la cinquième édition de la Bourse Nasser pour le leadership international, en présence de Hassan Ghazaly, fondateur du Forum Nasser International, ainsi que de plusieurs cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports.
La session, intitulée « Jeunesse et diplomatie publique », a vu la participation de jeunes bénéficiaires de la Bourse Nasser pour le leadership international. Elle a été modérée par Karen Hany, et s’est tenue en présence de Moumena Mahdi, chercheuse en gestion des organisations et spécialiste des projets en diplomatie jeunesse, représentante du Pakistan ; Shamsiyah Umar, directrice exécutive de l'organisation We Are Special, représentante du Nigéria ; et Henson Cook, stagiaire en droit, représentant du Portugal.
Cette table ronde a exploré le rôle évolutif des jeunes dans la diplomatie publique et le leadership, en mettant l’accent sur leur implication croissante dans les sphères diplomatiques, que ce soit via les canaux officiels ou à travers des initiatives informelles. L’accent a été mis sur l’importance du dialogue interculturel transfrontalier comme vecteur de compréhension et de coopération internationale.
Les participants ont mis en lumière les programmes diplomatiques dirigés par des jeunes, soulignant leur passage d’une participation symbolique à une influence réelle dans l’élaboration des politiques et des décisions. Ils ont insisté sur l’adoption de pratiques diplomatiques inclusives garantissant la représentation des groupes marginalisés, notamment les jeunes en situation de handicap.
La discussion a également abordé les liens entre le droit et la diplomatie, et comment les cadres juridiques peuvent soit faciliter, soit restreindre l’implication des jeunes dans les enjeux mondiaux. La session s’est conclue par un appel aux institutions locales et internationales à intégrer durablement les jeunes dans les efforts diplomatiques, non seulement en tant que participants, mais aussi en tant que véritables partenaires dans la construction du dialogue et le changement à l’échelle mondiale.
Moumena Mahdi, chercheuse en gestion des organisations et spécialiste de projets en diplomatie jeunesse, représentante du Pakistan, s’est adressée aux jeunes participants à la cinquième édition de la Bourse Nasser en soulignant le rôle central des jeunes en tant qu’acteurs informels dans la construction des récits mondiaux.
Elle a mis en lumière l’importance des programmes diplomatiques portés par des plateformes telles que l’Organisation de la coopération islamique, le Mouvement des non-alignés, et les Nations Unies, pour renforcer la coopération et faire entendre la voix des jeunes sur la scène internationale.
Elle a insisté sur la force des bourses d’études, de la présence numérique, de l’empreinte médiatique sur les réseaux sociaux, du contenu culturel transfrontalier et de l’influence des créateurs de contenus liés au voyage, comme outils efficaces pour renforcer le soft power.
Elle a aussi souligné l’importance de la diversité linguistique en tant qu’outil stratégique pour rapprocher les points de vue et combler les fossés culturels.
Mahdi a plaidé pour la transformation de ces efforts en politiques institutionnelles via les ministères de la jeunesse et les conseils nationaux, avec l’allocation de budgets dédiés à des programmes soutenus par l’État.
Elle a précisé que les outils de soft power n’ont d’impact réel que s’ils sont intégrés dans des cadres nationaux de renforcement des capacités, avec un soutien gouvernemental direct.
Shamsiyah Umar, directrice exécutive de l’organisation We Are Special et représentante du Nigéria, est intervenue lors de cette même session.
Elle a centré son propos sur l’interaction entre la jeunesse et la diplomatie publique, et sur le rôle de celle-ci dans la reconfiguration des perceptions mondiales du handicap et du leadership des jeunes.
Elle a affirmé que la diplomatie publique offre des plateformes pour une représentation authentique et favorise une visibilité positive, contribuant ainsi à transformer les récits de la compassion vers l’autonomisation.
Elle a souligné l’importance d’événements mondiaux comme la Journée internationale des personnes handicapées, ou encore des programmes d’échange jeunesse, comme outils efficaces en faveur de politiques inclusives et équitables.
En réponse à une question sur les voix absentes dans le champ de la diplomatie publique, elle a mis en lumière l’exclusion des jeunes issus de zones de conflit, des communautés rurales et des jeunes en situation de handicap, affirmant que l’inclusion doit dépasser la symbolique pour atteindre un impact réel.
Elle a appelé à redéfinir le concept d’« expertise » pour y inclure les expériences vécues, à revoir la répartition des accès aux espaces diplomatiques, et à bâtir des structures de prise de décision participative permettant aux jeunes marginalisés de contribuer activement à l’élaboration des politiques et à la narration des enjeux à l’échelle mondiale.
Son intervention s’est articulée autour de l’importance d’une inclusion intentionnelle, croisée et transformative, notamment pour la participation des jeunes en situation de handicap dans la diplomatie.
Hassan Ghazaly, fondateur du Forum Nasser International, a expliqué qu’un colloque important a été organisé dans le cadre de la Bourse Nasser pour le leadership international, sous le titre « Inclusion financière et responsabilité sociétale des entreprises ».
Ce colloque visait à renforcer la conscience des jeunes quant au rôle fondamental de l’inclusion financière en tant qu’outil essentiel pour atteindre le développement durable et la justice économique. Il a également mis en avant l’importance de l’engagement des entreprises dans leurs responsabilités sociétales, notamment en soutenant les efforts de développement, d’éducation et d’autonomisation économique.
Ghazaly a souligné que ce colloque s’inscrit dans une série de sessions de dialogue importantes organisées dans le cadre de la Bourse, lesquelles mettent en lumière des questions centrales touchant au présent et à l’avenir du continent africain et du monde. Ces rencontres offrent un espace d’échange d’expériences et de visions entre des jeunes issus de différentes nationalités et cultures.
Il convient de noter que la cinquième édition de la Bourse Nasser vise à transmettre l’expérience égyptienne en matière de consolidation et de construction des institutions nationales, et à promouvoir le dialogue entre jeunes à l’échelle internationale, notamment dans le cadre des Nations Unies.
Elle met également en avant le rôle des jeunes et des femmes dans les questions de paix, de sécurité et de volontariat, tout en abordant les enjeux du Sud global, la coopération Sud-Sud, et en renforçant la sensibilisation des jeunes au rôle des Nations Unies dans le soutien aux causes du Sud et la promotion de la justice internationale.