La santé en Afrique : séance de dialogue lors de la cinquième journée de la Bourse Nasser
Article traduit par Shahd Mahmoud
Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah
En présence de l'ancien ministre de la Santé et président de l'Organisation de solidarité des peuples asiatiques et africains (Afro-Asiatique), le Dr Helmi El-Hedidine, une session intitulée "La santé en Afrique" a été organisée parmi les événements du cinquième jour de la Bourse "Nasser pour le leadership africain". Cette session a été dirigée par M. Hassan Ghazaly, coordinateur général du Bureau de la jeunesse africaine et vice-président de l'Union Panafricaine de la Jeunesse.
Le Dr Helmi El-Hedidi, président de L'Organisation de solidarité des peuples d'Asie et d'Afrique (Afro-Asiatique), a salué le contenu et les objectifs de la Bourse Nasser pour le leadership africain, affirmant que le défunt président Gamal Abdel Nasser a été le premier Égyptien à jeter les bases de l’avenir des pays africains et à établir les cercles islamiques, arabes et africains sur la scène internationale.
Le Dr Helmi El-Hedidi a souligné le rôle du président Gamal Abdel Nasser dans la fondation des mouvements de libération et d’indépendance en Afrique, dans un contexte international marqué par l’opposition des États-Unis à ces mouvements. Il a précisé que Nasser avait alors brandi l’étendard de la libération et de la stabilité pour les pays africains, mettant fin à la colonisation et amorçant la construction des consciences en Afrique afin de réaliser le progrès et l’essor des États africains.
El-Hedidi a expliqué que Gamal Abdel Nasser se distinguait par sa dimension populaire, convaincu que la valeur d’un État réside dans son peuple et non uniquement dans ses gouvernements. Cette conviction l’a conduit à créer une organisation populaire rassemblant les peuples du tiers monde, connue sous le nom d’Organisation de solidarité des peuples afro-asiatiques. Celle-ci avait ouvert des branches dans 103 pays, avant que leur nombre ne soit réduit à 73. Son rôle a diminué après les révolutions du Printemps arabe, qui ont entraîné des bouleversements dans la région. Toutefois, l’organisation a été rétablie en Afrique du Nord, notamment au Maroc, en Tunisie, en Libye, au Soudan, au Tchad, en République du Congo, ainsi qu’au Brésil, et pour la première fois en Asie, au Pakistan.
El-Hedidi a souligné l’importance d’ancrer le principe de solidarité et de paix comme fondement essentiel du développement et de l’élévation des peuples. Il a rappelé que la santé constitue une composante du développement social, puisqu’un peuple malade ne peut rien produire de sain. Il a expliqué que c’est dans ce cadre qu’Abdel Nasser avait créé des unités intégrées à travers le pays, offrant en un même lieu des services de santé, d’éducation et d’administration locale au service de la communauté. Il a précisé que cette approche reflétait la dimension populaire de la politique de Nasser, ainsi que son engagement envers la jeunesse et sa reconnaissance du droit de vote aux femmes, contribuant ainsi au progrès et à la prospérité du continent africain.

Le président de l’Organisation de solidarité des peuples asiatiques et africains (Afro-Asiatique) a expliqué que la mise à disposition de ressources matérielles et d’une éducation adéquate contribue au développement des services de santé en Égypte et dans les pays africains. Il a souligné que l’ignorance et la pauvreté sont les sœurs de la maladie et que la propagation des épidémies et des maladies est étroitement liée à la situation sociale et économique ainsi qu’au niveau de nutrition des pays.
De son côté, M. Hassan Ghazaly, vice-président de l’Union panafricaine de la Jeunesse, a mis en avant l’attention portée par la direction politique à la santé en Afrique, en particulier dans le cadre de l’éradication du virus de l’hépatite C. Il a rappelé que le président Abdel Fattah Al-Sissi a lancé l’initiative “100 millions de santé”, destinée à soigner les populations du continent africain.

Ghazaly a confirmé le rôle de la Fondation africaine, présidée par le Dr Gamal Sheha, qui constitue le plus grand réseau africain œuvrant à l’éradication des virus hépatiques, notamment le virus C, au profit des peuples du continent. Il a également mis en lumière l’importance de l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement, qui soutient les efforts de développement dans de nombreux pays, en particulier les pays africains frères, dans le cadre de la présidence égyptienne de l’Union africaine en 2019, perpétuant ainsi l’héritage du Fonds Afrique fondé par le défunt président Gamal Abdel Nasser.