À la clôture des activités du neuvième jour de la bourse Gamal Abdel-Nasser pour le leadership international, une session de dialogue intitulée « Ressources hydriques et développement durable » a eu lieu
Cet article a été traduit par Lama Mohamed
Révisé par Aya Mohamad Abdel Fattah
Jeudi soir, le ministère de la Jeunesse et des Sports a clôturé les activités du neuvième jour de la troisième édition de la bourse Gamal Abdel-Nasser pour le leadership international avec une session de dialogue intitulée « Ressources hydriques et développement durable ». Ont participé à ce dialogue Dr. Abbas Sharaky, professeur de géologie et des ressources en eau à l’Université du Caire, Dr. Gihan Abdul Salam, professeur d’économie à la Faculté des études africaines de l’Université du Caire, et la journaliste Amira Sayed, représentante de l’Égypte au Parlement Mondial de la Jeunesse pour l'Eau. La session a été dirigée par Hassan Ghazaly, coordinateur général de la bourse Gamal Abdel-Nasser.
Lors de son intervention, Dr. Sharaky a examiné l’expérience de l’Égypte face à la sécheresse et à la pénurie d’eau, en soulignant certains faits et défis auxquels l’Égypte est confrontée, qui sont similaires à ceux rencontrés par les pays africains. Il a également précisé que les pays africains sont souvent malchanceux en termes de ressources en eau, et que plus de 80 % des ressources hydriques de l’Égypte s’évaporent, ce qui place l’Égypte au premier rang mondial en termes de rareté des précipitations. Dr. Sharaky a mentionné que le Nil est une ressource en eau essentielle pour l’Égypte, mais qu’elle est constante et ne s’accroît pas, ce qui pose des défis au gouvernement pour satisfaire les besoins en eau de la population égyptienne. Il a aussi abordé les raisons de la construction du Haut Barrage pour maximiser l’utilisation de l’eau limitée arrivant en Égypte, dont la majeure partie était auparavant évacuée vers la mer Méditerranée. En outre, il a discuté de la manière dont l’Égypte gère sa part limitée d’eau face à l’augmentation de sa population et à la mise en œuvre de nombreux projets nouveaux. Dr. Sharaky a également expliqué les principales méthodes d’utilisation abusive de l’eau, les types de pollution de l’eau, les changements climatiques et leur impact sur l’Égypte, en considérant que l’impact sera moindre par rapport à la plupart des pays du monde, précisant que l’Égypte est le seul pays dont toute l’eau provient de l’extérieur de ses frontières, et qu’il existe des principes mondiaux pour les rivières internationales.
En ce qui concerne l'intervention de Dr. Jihan Abdel Salam, elle a exprimé sa joie de participer à la bourse Gamal Abdel-Nasser pour le leadership international dans sa troisième édition. Elle a expliqué que la sécurité de l'eau, en tant que concept, signifie la capacité pour un individu d'obtenir la quantité minimale d'eau adaptée à ses usages, ce qui est lié à la sécurité nationale et aux dimensions économiques associées à la sécurité des ressources naturelles. Elle a ajouté que la sécurité de l'eau n'est pas seulement une question individuelle, mais aussi une nécessité pour la sécurité nationale. Le barrage de la Renaissance est une question de sécurité nationale pour l’Égypte, qui dépend principalement des eaux du Nil comme l'une de ses principales sources d'eau. Elle a souligné que sans développement et sans un peuple, les pays ne pourront pas prospérer, et que la sécurité de l'eau est essentielle pour la survie, le développement, la stabilité et la continuité d'un État. Elle a également évoqué les mécanismes que l’Égypte a mis en place pour faire face à la crise du barrage de la Renaissance, ainsi que son rôle dans le développement des pays africains et les projets associés. Elle a discuté des défis auxquels l’Égypte est confrontée en matière de sécurité de l'eau, y compris la croissance démographique et son impact sur la diminution de la quantité d'eau par habitant, ainsi que les effets des changements climatiques sur la disponibilité de l'eau en Égypte et dans le monde.
Dans son discours, Amira Sayed a remercié le ministère de la Jeunesse et des Sports pour l’invitation à cette importante session, en louant la diversité et la richesse des sujets abordés par la bourse. Elle a présenté le Parlement Mondial des Jeunes comme un organe qui regroupe des spécialistes et des non-spécialistes dans le domaine de l'eau, afin de faire le lien entre les experts, les décideurs et l’opinion publique. Le Parlement organise une session générale tous les trois ans et comprend plusieurs commissions ainsi que des parlements locaux dans tous les pays. Des préparatifs sont également en cours pour le lancement du Parlement africain, et le Parlement joue un rôle actif dans les préparatifs du prochain sommet sur le climat. Amira a souligné l'importance de la diplomatie des jeunes et leur rôle dans la diplomatie de l'eau, car la pression continue sur les ressources en eau disponibles rend nécessaire le renforcement de la diplomatie de l'eau, avec les jeunes jouant un rôle crucial dans la prise de décision. La question de l'eau est intégrée à la sécurité nationale, et leur présence dans le processus décisionnel est essentielle.
Lors de la séance, les participants ont posé de nombreuses questions sur ce sujet important qui concerne le monde entier, soulignant l'importance de la sécurité de l’approvisionnement en eau comme une question de sécurité nationale pour tous les pays et leurs peuples.
De son côté, Hassan Ghazaly a souligné l'importance de cette session de dialogue sur la sécurité de l'eau, la considérant comme une question de sécurité nationale qui doit être préservée et gérée avec beaucoup de soin et de sagesse en raison de son extrême importance pour l’avenir des peuples et des pays. Il a ajouté que la bourse Gamal Abdel-Nasser pour le leadership international vise à transmettre l'expérience égyptienne en matière de construction d'institutions nationales, à créer une génération de jeunes leaders issus de pays non alignés avec une vision en accord avec le partenariat Sud-Sud, et à sensibiliser au rôle du Mouvement des pays non alignés.